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Orelsan : un élu des Côtes-d'Armor veut l'interdire des festivals

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Orelsan est au cœur d'une nouvelle polémique : Thibaut Guignard, un élu des Côtes-d'Armor, veut bannir le rappeur des festivals en raisons de paroles "choquantes". D'autres revendiquent le droit à la "liberté artistique".
Crédits photo : Bestimage
Orelsan tête d'affiche de tous les festivals ? Simple ! Quitte à s'attirer les foudres des politiques ? Basique ! Le succès indéniable que connaît le rappeur depuis quelques mois (450.000 ventes pour "La fête est finie" et une tournée des Zéniths archi-complète) semble ne pas plaire à tout le monde. Alors que l'interprète de "Défaite de famille" vient de lancer sa tournée des festivals, un élu s'insurge contre le rappeur. Thibaut Guignard, premier vice-président du conseil départemental des Côtes-d'Armor, affirme avoir quitté le concert que donnait le rappeur en clôture du festival Art Rock de Saint-Brieuc. La raison ? Des « textes choquants ». Le lendemain, il poste un long message sur son profil Facebook dans lequel il déclare que programmer Orelsan a été « le seul bémol » de cette édition : « J'ai été fortement choqué par le contenu des textes, des textes vulgaires et qui réduisent la femme à un objet sexuel. On peut s'en rendre compte en lisant les paroles de la chanson "Notes pour trop tard". Mais ce n'est qu'un aperçu : certains couplets chantés hier soir, qui ne figurent pas dans cette version, étaient encore plus obscènes, d'une vulgarité sans nom. Leur vulgarité est telle que je ne peux les retranscrire ici ». Il indique aussi vouloir créer une charte pour « proscrire les chanteurs aux chansons sexistes ».

Tout va (pas) bien !


Ce qui semblait n'être qu'un simple coup de gueule isolé d'un élu a pris finalement une ampleur nationale. Les organisateurs du festival Art Rock (où se produisaient également Jungle, Camille et Catherine Ringer) ont tenu à assumer leurs « choix artistiques » et refusent toute création d'une charte : « Nous n'aurions pas pu faire autant d'éditions si nous avions dû, à chaque fois, valider notre affiche. Nous revendiquons notre liberté artistique et de programmation » ont-ils notamment déclaré. La ville de Saint-Brieuc a également pris position contre Thibaut Guignard en refusant « toute forme de censure ».

C'est la deuxième fois cette année qu'Orelsan est au cœur des polémiques. Après son sacre aux Victoires de la Musique en février, un collectif féministe voulait lui retirer ses prix en raison des paroles sexistes et misogynes de ses titres "Saint-Valentin" et "Sale pute" qui avaient fait scandale en 2009. Ils avaient lancé une pétition qui recueille aujourd'hui 85.000 signatures. Mais ce ne sont pas ces scandales qui feront tomber Orelsan de son piédestal avec plus d'une vingtaine de dates en festival programmées.

Regardez son dernier clip, "La pluie", en duo avec Stromae :
Pour plus d'infos, rendez-vous sur le site officiel et la page Facebook officielle d'Orelsan
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie d'Orelsan sur Pure Charts !

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