Muse

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Après la nostalgie des années 80, le chaos du monde. Sur son nouvel album "Will Of The People", les trois rockeurs de Muse se sont créés un monde imaginaire où le peuple se soulèverait face aux tyrans qu'ils incarnent, afin de mieux dénoncer les dérives bien réelles de notre société actuelle. Le chanteur Matthew Bellamy n'est pas très optimiste pour l'avenir. « L'énorme inégalité des richesses, la grande division politique, et la dette. Tout ça montre la fin d'un empire. Je pense que les Occidentaux ressentent un besoin de changement du système. Ce qui me préoccupe, c'est que ça n'arrivera pas. Le pire scénario, c'est l'émergence des extrêmes et une révolution qui termine comme un cauchemar de Georges Orwell ou un chaos absolu comme une guerre civile et des pays comme la Chine qui en tirent un avantage. Tout empire a une fin. L'addition de toutes ces peurs, c'est la guerre mondiale. Travailler sur comment éviter ça devient plus dur que d'imaginer que ça arrive vraiment » analyse le musicien dans les pages du Guardian.

L'heure de la révolution a sonné !

Aussi, le neuvième album de la bande est imprégné par ce frisson de l'angoisse et des tourments jusque dans le son, avec moins de synthétiseurs que sur l'album "Simulation Theory" (2018) et bien plus de riffs, d'explosivité et même d'effusions metal, comme sur le premier single "Won't Stand Down". Et le succès est au rendez-vous ! Entré numéro un des ventes en France et au Royaume-Uni, l'album "Will Of The People" vient de valoir à Muse le prix du Meilleur groupe rock aux MTV EMA 2022 et une nomination aux Grammy Awards 2023, dans la catégorie Meilleure performance metal pour "Kill Or Be Killed".

Regardez le clip "Will Of The People" de Muse :

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Pour battre le fer tant qu'il est chaud, Muse a décidé de miser sur un nouveau single officiel. Comme l'indique le label WEA à Purecharts, le titre glam-rock "Will Of The People", qui ouvre le disque et lui donne son nom, a été envoyé aux radios française pour être dûment exploité. Un clip, sombre et inquiétant, avait déjà été mis en ligne en août. Dans une ville à la "Blade Runner 2049" battu par les vents, on y suit un homme masqué qui se déplace en parkour pour aller dessiner graffitis à la bombe noir sur les murs de la ville. Dans sa ligne de mire ? Les dirigeants de ce monde très Big Brother. Se mélangeant à d'autres contestataires cagoulés, il saccage des caméras de surveillance, pirate les services informatiques et oeuvre à détruire les statues à l'effigie de Matt, Chris et Dom : « We need a revolution / So long as we stay free ». Aux armes, citoyens !