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Moby en concert à Paris après 13 ans d'absence : c'était comment ? Notre avis !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Moby fait son grand retour scénique. 13 ans après son dernier concert, le musicien new-yorkais a enflammé le Zénith de Paris pour célébrer les 25 ans de son album culte "Play". Tubes revisités, engagement vegan, final en rave party... Purecharts y était, on vous raconte !
Crédits photo : Bestimage
« Pendant 12 ans, j'ai fait des concerts dans mon jardin avec ma guitare acoustique ». C'est en ces termes que Moby explique, avec humour, sa longue absence. Si le musicien new-yorkais n'avait plus foulé une scène française depuis l'été 2011, il signe donc son retour en cédant à la mode des tournées anniversaires, comme U2, Massive Attack ou Green Day. Cette fois-ci, ce sont les 25 ans de l'album culte "Play" qui sont célébrées en grande pompe à travers ce mini-tour européen de sept dates, qui a fait escale ce mardi soir dans un Zénith de Paris complet depuis des lustres. L'occasion pour Moby, jamais là où on l'attend, de livrer un concert aussi engagé qu'inattendu. Engagé puisque fidèle à ses convictions, l'artiste de 59 ans diffuse avant le concert de nombreux spots de soutiens pour lutter contre les maltraitances animales, notamment via les associations françaises Assiette Végétale et L214, tandis que la salle parisienne propose un menu exclusivement vegan.

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Des tubes revisités


Inattendu car le show de Moby, bien qu'excellent, est souvent celui des contradictions. Dès son arrivée sur scène avec les explosifs "In My Heart" et "Go", le chanteur, guitare à la main, vient haranguer les premiers rangs. C'est pour mieux se mettre en retrait plus tard, passant des claviers aux percussions, et laisser la place à ses musiciens au nombre total de huit sur scène. On notera une violoncelliste, une violoniste, un bassiste, un batteur et surtout deux choristes, Choklate et Nadia Christine Duggin, qui ont remporté sans souci la palme de l'applaudimètre. Inattendu aussi car au lieu de présenter l'intégralité de "Play", qui reste à ce jour l'album électro le plus vendu de tous les temps, Moby n'en présente que la moitié, laissant la place à ses autres classiques, donnant tout son sens à ce concert best-of. Et le musicien sait enrichir son univers. En lieu et place des innombrables samples des versions originales, il livre des versions retravaillées, et souvent méconnaissables aux premières mesures, de ses tubes cultes que sont "Porcelain" ou "In This World", qui replongent les 8.000 Parisiens deux décennies en arrière.

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Entre de nombreux « merci beaucoup » en français dans le texte, l'Américain va passer deux heures à alterner entre moments contemplatifs, passages résolument rocks (excellent "Bodyrock" dans le premier quart d'heure), tubes fédérateurs et quart d'heure électro digne d'une rave party - scène où il a fait ses preuves au début des années 90. Cela pourrait sembler foutraque, mais avec son mélange de "up and down", Moby tient la foule tel un DJ. Quelques temps après avoir assuré sa première partie, Lady Blackbird, plumes devant les yeux, revient sur scène sublimer "Why Does My Heart Feels So Bad ?". Elle se voit même obligée d'interrompre son solo au vu de l'énorme ovation que lui réservent les spectateurs, éblouis par sa voix d'extraterrestre ! Tatouages "ANIMAL RIGHTS" sur les bras et "Vegan for Life" au cou, le chanteur en profite pour remercier les différentes associations auxquelles les bénéfices du concert de ce soir seront reversés et dédie "Everlonging" à « tous les défenseurs de la cause animale ».



Le Zénith en rave party


Une dernière pause salvatrice avant un final explosif : "Extreme Ways", et son intro si reconnaissable au violon, font lever les gradins, qui se mettent à danser frénétiquement sur le génial "Honey". En guise de rappel, après une reprise sympathique mais oubliable de Johnny Cash, Moby livre ses dernières cartouches : si "Lift Me Up", promis à un grand moment, déçoit avec son refrain transformé en dubstep, l'intemporel "Natural Blues" fait chavirer une nouvelle fois le Zénith. Vous en voulez encore ? Avant même la fin du concert, le producteur propose déjà l'after avec un final électro transformant le concert en messe techno. Rappelant ses souvenirs de sa découverte des Rita Mitsouko et de sa rencontre avec Laurent Garnier, il conclut avec les uppercuts "Feeling So Real" et "Thousand", et quitte la scène, seul et les bras en croix dans la pénombre. De quoi s'offrir une sortie royale... avant un retour qui, on l'espère, ne prendra pas 11 ans !



Setlist du concert de Moby à Paris


In My Heart
Go
Bodyrock
Flower (Find My Baby)
Almost Home
When It's Cold I'd Like to Die
In This World
Porcelain
We Are All Made of Stars
Machete
Walk With Me (with Lady Blackbird)
Why Does My Heart Feel So Bad?(with Lady Blackbird)
Everloving
Extreme Ways
Honey

Rappel :
Ring of Fire (reprise de Johnny Cash)
Lift Me Up
Natural Blues
Feeling So Real
Thousand

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