Michel Sardou

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Bien malgré lui, Michel Sardou a déclenché la stupeur de très nombreux lecteurs en s'exprimant sur la grave crise des migrants qui inquiète l'Europe, en début de semaine. Au Figaro, l'interprète du "Privilège" avait évoqué une « invasion passive » fomentée par Daech. « C'est calculé, je suis sûr que derrière, ces salauds de l’État islamique ont prévu de nous étouffer. S'ils n'avaient pas voulu qu'ils s'en aillent ils les auraient massacrés mais ce qu'ils veulent c'est bien étouffer l'Europe, la foutre dans la merde » avait-il affirmé.

Conscient de l'impact de son discours, l'artiste est intervenu vendredi sur BFM TV dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin. Et il a d'emblée voulu mettre les choses au clair. « Je n'ai jamais voté, et ne voterai jamais pour le FN à cause de son côté renfermé sur soi-même » a-t-il avoué, tenant à rappeler ses divergences avec Marine Le Pen. Mais il a tout de même réaffirmé ses propos. « J'ai l'impression que tout ça est voulu, c'est une stratégie globale de l’État islamique qui encourage les réfugiés à partir pour étouffer l'Europe ».

"Combien de temps ? Avec quoi ? On n'a pas les moyens..."

Il a par ailleurs admis que ces personnes persécutées doivent être accueillies, car « il n'est pas possible de les laisser dehors ». « Ce n'est pas possible qu'on laisse un bateau de pêche, un chalutier, qu'on tire dessus, qu'on le coule avec des femmes et des enfants à bord » a-t-il renchéri, allant dans le même sens qu'une majorité de Français qui se dit favorable à l'accueil de migrants dans notre pays. Cependant, Michel Sardou estime qu'on ne peut pas garder ces personnes sur notre territoire indéfiniment. « Combien de temps ? Avec quoi ? On n'a pas les moyens... » a-t-il lâché, rejetant la faute sur l'Europe avant de rappeler que les Français sont inquiets face à l'afflux de populations étrangères, dont une minorité pourrait bien représenter des « éléments méchants ».

Michel Sardou n'est pas le seul chanteur à s'être exprimé au sujet de cette crise qui s'intensifie et que les États européens peinent à gérer. Au début du mois de septembre, Marc Lavoine a appelé tous les citoyens à se mobiliser par tous les moyens. « L'honneur des hommes c'est de refuser la fatalité de la souffrance. Il ne s'agit pas de désigner des coupables mais de chercher des solutions afin de retrouver les voies de l'humanité partagée » a-t-il déclaré à l'antenne de la radio RTL, alors que le chanteur du groupe U2, Bono, encourageait l'Europe à prendre ses responsabilités durant un concert à Turin, en Italie.