Michel Sardou

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Cette fois, c'est la fin. Il a déjà fait le coup mais il le promet ! Ce week-end, Michel Sardou donnera deux énormes concerts à Paris La Défense Arena dans le cadre de sa nouvelle tournée d'adieu. Si l'ultime date de son tour de chant aura lieu le 26 mars au Zénith de Clermont-Ferrand, date reportée après avoir attrapé le Covid, l'interprète de "La maladie d'amour" confirme qu'il mettra un terme à sa carrière après ces ultimes concerts. « Cette fois, je m'y tiens. Avant que je rechante, il faudra vraiment les allonger... Je suis trop cher » confie-t-il avec humour au Parisien, déjà prêt pour ce temps de repos bien mérité : « Le 30 mars, je suis en vacances, à la retraite. Ça vous étonne ? Moi aussi ». Malgré tout, l'artiste attend avec impatience ces deux grands concerts à Nanterre pour laquelle il a imaginé « un spectacle très spécial en trois dimensions et une scène ronde avec des écrans à 360 degrés » : « On va s'en sortir, ça a l'air bien parti... Et qu'on chante devant 1 000, 10 000 ou 100 000, on ne voit que trois rangs. Je n'ai jamais eu le trac. Et puis j'ai déjà fait des scènes centrales, à Bercy, à Montréal. Enfin, bref, ça ne me fout pas plus la trouille que l'Olympia ».

"Cette tournée est longue et fatigante"

S'il prévient d'emblée qu'il n'aura pas d'invités, Michel Sardou se dit tout de même satisfait de cette grande tournée à succès. « J'avais des doutes sur ma voix, mais elle a été impeccable. J'ai gagné un ton, alors que j'avais perdu un ton et demi. Mais j'ai dû la travailler avant, comme un sportif qui n'avait pas joué depuis un moment. On n'a jamais fait autant de monde, autant de grandes salles » assure-t-il avec étonnement : « Ce qui m'a agréablement surpris, c'est qu'il y avait beaucoup de mômes et ils connaissaient mes chansons ». Le soir de ses adieux, il assure qu'il ne ressentira pas de la peine mais « une grande joie ». « Je vais enfin souffler. Cette tournée est longue et fatigante. J'ai 77 ans ! Quand je sors de scène, après deux heures, je suis cuit » lance-t-il, déplorant de ne pas pouvoir manger dans des restaurants, fermés, après les concerts.

Dans le reste de l'entretien, Michel Sardou prouve qu'il n'a toujours pas la langue dans sa poche. Il évoque pêle-mêle son départ de Paris et l'arrivée des Jeux Olympiques, pour lesquels il ne chantera pas, l'affaire Aya Nakamura (« C'est qui ? »), Taylor Swift dont il révèle qu'il est un grand fan (« C'est une bonne chanteuse et elle a l'air sympa »), tacle "Mask Singer" ou "The Voice" (« Je m'en tape ») et revient sur la polémique suscitée par Juliette Armanet, qui avait déclaré que son tube "Les lacs du Connemara" était « une chanson de droite ». « Ah, vous me parlez de la gonzesse ! » lance-t-il avec son franc parler légendaire : « Je pense que cette fille s'est fait piéger par cette radio belge, que je connais. Ce sont vraiment des enfoirés mais elle ne le savait pas. Je n'ai pas réagi en pensant que cela durerait huit jours et ça a duré trois mois, à cause de vous (les médias). Elle m'a écrit pour s'excuser. Je lui ai dit que ce n'était pas la peine, que ça n'avait pas d'importance ». Et de conclure : « Je ne la connais pas et je ne suis pas près d'aller la voir ».