Louis Bertignac

Crédits photo : TF1
Louis Bertignac troque temporairement la guitare contre le stylo. À 68 ans, l'emblématique rockeur et guitariste du groupe Téléphone (devenu les Insus) publiera le 28 avril son autobiographie, un ouvrage intitulé "Jolie petite histoire" en clin d'oeil au tube "Cendrillon" que fredonnait la France en 1982. A cette occasion, l'artiste accorde un entretien à nos confrères de Télé-Loisirs pour revenir sur des chapitres-clés de sa carrière, comme la naissance de son amitié avec Jean-Louis Aubert. « J'ai rencontré Jean-Louis Aubert au lycée et j'ai bien aimé sa tronche avec plein de boutons. Il avait les cheveux longs et raides, on voyait tout de suite que ce n'était pas un fils à papa bon élève » se souvient le musicien, qui partage sans rien édulcorer des anecdotes sur les Rolling Stones (« Nous avions un copain qui était aussi notre dealer commun ») ou son histoire d'amour avec Carla Bruni, avant de revenir sur sa participation à "The Voice" lors de son lancement en 2012.

"Ce ne devrait pas être à nous de les éliminer"

Coach durant les deux premières saisons du télé-crochet de TF1 aux côtés de Florent Pagny, Jenifer et Garou, Louis Bertignac, qui a notamment participé à l'éclosion de Louane, reconnaît que le concept des auditions à l'aveugle était particulièrement intéressant pour un passionné de musique comme lui. L'interprète de "New York avec toi" n'était toutefois pas très à l'aise avec le côté compétitif de l'émission et les différentes épreuves comme les battles. « Je l'ai dit plusieurs fois à la production : ce ne devrait pas être à nous de les éliminer mais au public. On forme une équipe, on est content de tous ces gens-là et il faut les éliminer l'un après l'autre, je ne trouve pas ça cool » affirme le rockeur, pas très fan du côté strass et paillettes : « On les coache pendant toute la semaine en sachant qui on va éliminer mais en ne le montrant pas. C'est moche ».

"Pourquoi me demander de faire chanter du Goldman ?"

Le chanteur garde toutefois de bons souvenirs du programme, qu'il avait accepté de rejoindre pour « s'amuser ». « J'aime bien avoir plusieurs casquettes. Etre assis à juger et me retourner dans le fauteuil, c'était marrant, ça changeait. Ça faisait extrêmement plaisir à ma mère qui voyait son fils à la télé tous les samedis. Elle était enjouée et elle regrettait que mon père ne soit plus là pour voir ça parce que c'était un genre de consécration » avait-il confié dans l'émission "Clair Obscur" sur France Ô en 2019. Son vrai regret ? Ne pas avoir pu pousser le curseur rock plus loin, à cause de la production. « Moi je leur disais : "Vous m'avez choisi pour mon côté rock'n'roll alors pourquoi vous me demandez de faire chanter du Goldman - que j'adore par ailleurs - à mes talents ? Moi je voudrais faire chanter des Beatles, des Stones, du Led Zeppelin". Mais on m'a dit : "Tu sais c'est TF1, c'est pour la ménagère". Mais justement, la ménagère, peut-être qu'elle adorerait les Stones ! Peut-être qu'elle ne connaît pas ! » avait déploré le chanteur, qui se disait « un peu déçu » : « Pour moi, mon rôle, c'était de faire découvrir plein de bonnes chansons. Ça a marché quelques fois. J'ai réussi à faire chanter "Angie" et 2-3 trucs que j'ai adorés mais pas tout ».

D'un commun accord, TF1 et Louis Bertignac avaient alors décidé d'arrêter l'aventure "The Voice". C'est le facétieux Mika, qui serait le Crocodile dans "Mask Singer", qui avait alors pris sa relève dans le fauteuil rouge.