Lana Del Rey

Crédits photo : Pochette du single "West Coast"
Lana Del Rey - "Ultraviolence"
Sorti le 16 juin 2014, chez Polydor.
Ventes : 66.000 exemplaires
Meilleure position : n°2 du Top Albums


Depuis son explosion sur la toile aux dernières lueurs de 2011, Lana Del Rey fascine autant qu'elle divise. Quand certains ne voient en elle qu'une poupée préfabriquée passée reine dans l'art du marketing, d'autres sont sous le charme de son personnage énigmatique, inspirée par la figure de la star hollywoodienne des années 50 et son mythe. Avec ses yeux de biche et sa moue mélancolique, la chanteuse américaine vampirise l'écran tout en cherchant à le fuir, comme si la célébrité qu'elle allait bientôt rencontrer avec "Video Games" puis son premier album "Born To Die" (2012) était une malédiction inéluctable. Car oui, Lana Del Rey a eu du mal à s'acclimater à son nouveau statut d'icône. L'argent, le succès, la liberté... Ces névroses sont l'essence même de son deuxième opus, au nom déclamé comme un cri de désespoir : "Ultraviolence".

Visionnez le clip "West Coast" de Lana Del Rey :

Le blues de Lana

Paru le 16 juin 2014, le projet était très attendu après les 5 millions de ventes au compteur affichés par "Born To Die "et sa horde de tubes, de "Blue Jean" à "Summertime Sadness". Mais plutôt que de s'engouffrer dans la brèche et proposer un opus dans la même lignée, Lana Del Rey a préféré prendre un risque : celui de faire confiance à Dan Auerbach, l'un des deux visages des Black Keys.

Producteur et musicien émérite, ce dernier a bâti pour la belle New-Yorkaise un album nappé de blues et de rock'n'roll. A l'instar du lead single "West Coast", nombre de pistes de l'opus délaissent les cordes symphoniques pour des guitares rugissantes, conférant à l'ensemble une tonalité sombre. Moins accessible pour le grand public, mais plus abouti, "Ultraviolence" n'a pas fait autant d'étincelles dans les charts que son prédécesseur. Entré en deuxième position des charts français, le disque a lentement chuté dans le ventre mou du classement pour avoisiner aujourd'hui les 70.000 exemplaires. On est loin, très loin du raz-de-marée de son prédécesseur, écoulé à 490.000 unités, réédition comprise ! Mais par son ambition et sa beauté renversante, "Ultraviolence" est sans conteste l'un des plus bijoux de l'année 2014.

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Visionnez le clip "Shades of Cool" de Lana Del Rey :