Lana Del Rey

Crédits photo : Pochette de l'album
Lana Del Rey par Billy Eilish. A l'occasion de l'arrivée prochaine de son nouvel album "Did You Know That There's a Tunnel Under Ocean Blvd", décalé au 24 mars, la diva américaine répond aux questions de sa jeune compatriote pour Interview Magazine. L'occasion d'en apprendre plus sur la fabrication de ce 9ème disque à la dimension beaucoup plus personnelle pour la musicienne, qui avait jusqu'ici l'habitude de se retrancher derrière des histoires et des personnages. « Quand j'ai fait "Norman Fucking Rockwell !", il s'agissait de construire un monde alors que celui-ci est une vibration plus directe. (...) Une grande partie de ma vie consiste à rester assise seule à mon bureau métaphorique et écrire. Mais avec cet album, la majorité des titres reflètent mes pensées les plus intimes. Certaines des chansons sont super longues et verbeuses comme "Kintsugi" et "Fingertips". J'étais presque nerveuse d'envoyer les notes vocales à Drew Erickson ! » atteste l'artiste de 37 ans, qui s'est à nouveau entourée du producteur Jack Antonoff en studio.

"This is the experiеnce of being an American whore"

Très brumeux et planant, le premier extrait, "Did You Know That There's a Tunnel Under Ocean Blvd", place la chanteuse dans une capsule temporelle des années 70 avec de nombreuses références à des musiciens folk-rock, dont Harry Nilsson, à travers une mélodie envoûtante au piano. Le deuxième morceau divulgué cette semaine, lui, prend la direction opposée. Baptisé "A&W" (pour "American Whore"), cette chanson de 7 minutes 14 fait le grand écart entre une première partie mélancolique à la guitare et au piano ("American Whore") et une deuxième moitié très trap avec de gros beats urbains ("Jimmy"). Jack Antonoff décrit le titre comme son préféré depuis qu'il a commencé à travailler avec Lana Del Rey en 2018 ! L'histoire ? Celle d'une jeune femme qui prétend vivre à Rosemead mais réside dans un hôtel, et remet en question tous les choix qui l'ont conduit à enchaîner les conquêtes sans lendemain. « Call him up, come in to my bedroom / Ended up, we fuck on the hotel floor / It's not about having someone to love me anymorе / This is the experiеnce of being an American whore » susurre-t-elle d'une voix de velours, avant de brutalement changer de ton sur la suite du morceau.



À partir de 4 minutes, Lana Del Rey nous dépeint sa relation conflictuelle avec Jimmy, l'homme avec lequel elle passe ses nuits et consomme de l'herbe. « Shimmy Shimmy Ko Ko Bop, Jimmy, Jimmy ride / Shimmy Shimmy Ko Ko Bop, Jimmy, get me high / Love me, if you live and love, you can be my light / Jimmy only love me when he wanna get high » chante-t-elle d'une voix petit à petit déformée, avec une touche hip-hop dans le phrasé rappelant ses débuts avec "National Anthem" ou "Diet Mountain View". Les fans seront aux anges !