Gaëtan Roussel

Crédits photo : ABACA
Cela fait trois ans déjà que Gaëtan Roussel a brillé dans les classements français avec son premier album solo "Ginger". Écoulé à 175.000 exemplaires grâce au succès des singles "Help Myself (Nous ne faisons que passer)" et "Dis-moi encore que tu m'aimes", le disque a rassuré l'artiste qui revient cette semaine avec "Orpailleur". Un disque qui porte bien son nom puisque chaque morceau met en lumière le perfectionnisme du chanteur, tant dans la construction de ses mélodies, truffées de petits détails qui font toute la différence, que dans les textes, simples mais bien pensés.

Évidemment, l'esprit de Louise Attaque plane grâce à la voix si particulière de Gaëtan Roussel, mais la modernité des orchestrations tranche avec cet esprit de chansons françaises pures. La présence de voix féminines tout au long de l'opus apporte également une fraîcheur folle au projet, comme sur le mélodieux électro-pop "La simplicité", mais aussi le premier single, le fédérateur "Éolienne". Très travaillée et portée par ses claquements de mains, cette piste sonne comme une véritable aventure, dépaysante. On retrouve également les demoiselles sur le chaloupant "Par dessus les épaules", où une ambiance reggae côtoie ensuite des synthés aériens.

Écoutez notre chronique audio de l'album "Orpailleur" de Gaëtan Roussel :



Le mélange des genres, c'est aussi et surtout ça qui fait mouche sur ce disque. Toujours avec ses chœurs féminins, Gaëtan Roussel étonne notamment sur "Orpailleur" qui accroche grâce à son refrain bondissant, ses trompettes et cette voix en second plan qui apporte un véritable relief au tout. "Cha Cha Cha" aussi est une bonne surprise, dans une ambiance plus street, porté par des scratchs et une énergie bouillonnante où on imagine déjà les danseurs de breakdance performer sur le son. Sa collaboration avec Benjamin Lebeau du groupe The Shoes est plus que jamais palpable. Sur les ballades aussi, Gaëtan Roussel parvient à injecter sa singularité. "Poésie", sur laquelle il joue avec les mots et qui reste l'une des plus belles pistes de l'album, et "Hum hum hum", réflexion sur la vie et le temps qui passe, devraient faire fondre les plus mélomanes.