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L'ex-manager de GIMS et Vitaa condamné à de la prison ferme pour avoir escroqué Universal

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
L'ancien manager de GIMS et Vitaa au sein du label Monstre Marin Corporation a été condamné à 12 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Créteil. Par le biais de fausses factures, il avait escroqué la maison de disques Universal Music à hauteur de 300.000 euros.
Crédits photo : Bestimage
En décembre 2013, GIMS rencontrait un succès colossal avec son premier album "Subliminal", qui inondait les ondes radio via les tubes "J'me tire" et "Bella". Véritable homme d'affaires, l'ex-leader de la Sexion D'Assaut lançait alors son propre label, Monstre Marin Corporation, en partenariat avec Universal Music. Pour aider le rappeur à superviser ses projets et à produire d'autres artistes dont Bramsito, Vitaa ou Amalya (actuellement dans "The Voice All Stars"), un "label manager" rejoint l'écurie. Le début d'une vaste escroquerie : entre 2014 et 2016, l'homme va détourner 290.000 euros à la maison-mère Universal en éditant de fausses factures sur le dos des artistes. Enregistrements en studio, shootings photos, déplacements professionnels... Tous les prétextes sont invoqués pour justifier les copieuses dépenses de Monstre Marin Corporation par ce coordinateur chargé de faire le lien entre les stars, les ingénieurs du son, les photographes, les stylistes et les musiciens. « C'est lui qui a tiré réellement profit de cette infraction, celui qui est en position de force, qui a pu imposer sa volonté » a dénoncé la procureure dans son réquisitoire. Le procès, mettant en cause plusieurs personnes, a débuté en septembre 2020.

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"Mon rôle est de fluidifier le système"


Comment l'ampleur de cette arnaque a été découverte ? En 2015 GIMS et ses équipes tombent sur une facture pour un vol Paris-Marrakech effectué dans le cadre des préparatifs du projet "Djuna Family". Or, cet album réunissant le rappeur et ses frères Dadju, Bedjik, Afi et Saty n'a jamais vu le jour. Les comptes sont alors passés au peigne fin : des dizaines de fausses factures, notamment pour des frais professionnels concernant Vitaa, sont dénichés. La machine judiciaire est enclenché. Face au tribunal correctionnel de Créteil, le directeur artistique visé par la plainte a nié les faits. « J'établis un budget pour un album et un contrôle de gestion valide, mon rôle est de fluidifier le système. Pour sortir un euro, il faut trois validations. Je n'ai fait que la première avant la seconde du directeur puis la troisième du commissaire aux comptes » a-t-il détaillé à la barre pour expliquer son rôle et sa profession. Pour lui, l'industrie de la musique est « un milieu particulier ». Son avocat a plaidé sa relaxe.

Finalement, le tribunal correctionnel a tranché en faveur des plaignants. Absent de l'audience, l'homme est reconnu coupable des chefs d'accusation contre lui et condamné à 24 mois de prison dont 12 ferme. Il devra s'acquitter d'une amende de 50.000 euros pour les préjudices qu'il a fait subir à la major. Trois autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de six mois d'emprisonnement ferme à douze mois avec sursis, note Le Parisien. Trois autres personnes accusées dans cette affaire ont été relaxées.
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