Francis Cabrel

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Le 30 septembre prochain, Francis Cabrel remontera sur scène avec un bouquet de nouveaux morceaux en poche. D'ores et déjà un succès cinq mois avant son lancement, la prochaine tournée du chanteur compte 100.000 billets vendus. Mais c'est le 25 avril, l'interprète de "La cabane du pêcheur" publiera l'album "In Extremis", dont le premier extrait "Partis pour rester" tourne sur les ondes depuis plusieurs semaines déjà.

Ce disque original, le chanteur l'a enregistré dans son studio, à domicile, « une ancienne grange » qu'il a spécialement aménagée. « C'est un lieu très inspirant, des gens ont sué dans cet endroit, on sent une présence, une âme. J'aime la symbolique d'un espace de labeur, devenu un atelier de création, même si mon activité reste assez ludique comparée au vécu de mes grands-parents immigrés » a-t-il confié au JDD en fin de semaine dernière.

"Une chanson peut soulager une conscience"

Il a décrit les grandes lignes de son disque qui parle de la mort, du temps qui passe et de politique. « Je crée des textes "préoccupés" qui ne changeront pas grand-chose. Je le sais depuis "Saïd et Mohamed", écrit en 1983, en espérant stopper le FN. J'ai vite déchanté… À défaut de changer le monde, une chanson peut soulager une conscience » a-t-il renchéri, affirmant cependant qu'il ne tenait pas à donner son opinion sur la politique menée par le gouvernement actuel, préférant « s'exprimer dans l'isoloir ».

Ce qui n'empêche pas Francis Cabrel de qualifier le « théâtre politique » de « vaudeville qui ne fait plus rire personne » : « Pas la peine de caricaturer les politiques, ils le font très bien tout seuls. Ils ont des postures, s'organisent en castes surprotégées avec des mœurs qui ne correspondent pas forcément aux idées qu'ils défendent… » a-t-il conclu.

"Le streaming ? Les artistes sont complètement floués !"

Le chanteur fait également part de ses réserves vis-à-vis des médias et des difficultés rencontrées par les artistes dans certaines émissions, dans le cadre du parcours promotionnel au moment de la sortie d'un projet. « Je ne crois pas que Laurent Ruquier m'ait invité, mais de toute façon je n'irai pas. Il faut de la répartie et de l'à propos, et on est souvent des cibles faciles. Et quand il y a une caméra, je perds un peu mes moyens. [...] C'est le genre d'émissions où il faut faire le show, alors qu'un chanteur doit avant tout savoir chanter selon moi » a-t-il lancé à metronews, visiblement peu enclin à apparaître dans le talk-show "On n'est pas couché".

L'interprète de "Petite Marie" explique aussi dans les colonnes du journal pourquoi il refuse d'être présent sur les sites de streaming, à l'instar de Taylor Swift ou Björk. « J'attends qu'on m'explique ce que ça apporte aux artistes. C'est une merveilleuse idée dans laquelle les artistes sont complètement floués. Je préfère attendre que la dignité soit rendue aux créateurs »

"A chaque amour que nous ferons" en écoute

Ce nouvel opus "In Extremis" parle aussi d'amour, comme en témoigne la chanson "A chaque amour que nous ferons", emprunte du deuil. « Le monde peut dormir tranquille / Il ne fait qu'un rêve à la fois / Des rêves j'en fais à la fois mille / Ils ont tes manières et ta voix » chante Francis Cabrel, principalement accompagné à la guitare. A quelques jours de la sortie de son disque, il a décidé de nous en faire découvrir un extrait.

Ecoutez un extrait du titre "A chaque amour que nous ferons" de Francis Cabrel :