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Florent Mothe : "Je ne suis pas aussi sexy que Shy'm"

Timide, la voix basse, Florent Mothe a accepté de répondre aux questions de Pure Charts à l'occasion de la sortie de son premier album "Rock In Chair". Après avoir joué quelques notes de guitare en toute décontraction, le chanteur s'est attardé sur son trac, ses influences, son amour pour la chanson française, mais aussi la pornographie sur Internet, "Génération Goldman", les comédies musicales... et son envie de remonter sur les planches pour "Mozart" !
Crédits photo : Pochette de l'album 'Rock in Chair'
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Comment te sens-tu alors à la sortie de ton premier album "Rock in Chair" ?
Soulagé d'être arrivé à la fin de ce processus de création et d'enregistrement. Et le trac !

Le trac ?
Oui. Pour voir comment les gens vont réceptionner l'album.

Est-ce que la pression est plus forte quand on sort d'une comédie musicale à succès comme "Mozart l'Opéra Rock" ?
Oui ! Oui ! J'ai un problème de riche, tout le monde me connaît mais personne ne me connaît. C'est mon premier album.

Il a quoi de particulier ce premier album ?
Son histoire, les rencontres que j'ai faites, les chansons qui en ont découlé, l'enregistrement avec Pierre Jaconelli. C'est le premier album, donc c'est une étape très importante. Je dois délivrer un message : « Voilà mon style de musique ». Il y a des chansons assez anciennes, qui datent d'avant "Mozart l'Opéra Rock", des mélodies qui datent d'avant et puis des chansons très récentes.

C'est le fruit de tout ce qui s'est passé ces dernières années dans ta vie en fait ?
J'ai mis 31 ans à faire cet album ! (Rires) J'ai commencé à écrire à l'âge de 14-15 ans, dans des groupes. La musique, c'est ma vie.

J'ai mis 31 ans à faire cet album
Tu as commencé dans des formations très rock, voire métal. Avec cet album, on en est quand même assez loin, bien qu'il y ait du rock, le tout est dominé par la pop, parfois la variété. Tu n'as pas été frustré de ne pas pouvoir, peut-être, forcer le ton ?
Pas du tout parce que je suis arrivé à ce style de musique assez naturellement, c'est une évolution de mes envies, de mes influences, et puis il y a quand même deux-trois chansons qui envoient bien !

Puisque tu sors d'une comédie musicale, tu n'as pas peur que les médias ou le public te comparent systématiquement à Emmanuel Moire ou Christophe Maé, qui ont des parcours similaires au tien ?
Oh ça m'est déjà arrivé à l'époque de "Mozart l'Opéra Rock", on me comparait déjà à Christophe Maé ou Emmanuel Moire, c'est plutôt flatteur parce qu'ils ont de belles carrières. Je revendique "Mozart l'Opéra Rock", j'espère que je continuerai toute ma vie à chanter "L'Assasymphonie". Et puis on ne l'évite pas, cette comparaison.

As-tu travaillé ce disque avec l'idée de décoller quand même l'étiquette "Mozart" ?
(Il réfléchit) Encore une fois c'est un problème de riche. Moi j'ai l'impression que "Mozart" a une assez belle image. Les fans qui nous suivent étaient vraiment fans de "Mozart", on l'a vérifié là en allant en Russie avec "L'Opéra Rock". C'est plutôt positif. Maintenant, il faut que j'arrive à trouver mon style, quelque chose qui me ressemble, et ce problème de riche que j'avais, c'est que les gens me connaissent à travers "L'Assasymphonie", à travers ce personnage assez sombre. Il fallait réussir à redonner ce personnage, puisque j'étais interprète donc j'ai quand même donné un peu de moi-même. Donc il fallait réussir à retrouver ça. C'était le plus difficile mais au bout d'un moment, tu lâches prise. C'est pour ça que j'ai pris du temps pour faire cet album, j'ai eu six mois à la sortie de "Mozart" assez lourds. Il faut ressortir du personnage, retomber sur Terre. Et puis après, tu lâches prise et tu fais ce que tu as envie. Et tant pis si ça plait ou si ça ne plait pas.

J'ai eu six mois à la sortie de "Mozart" assez lourds
Dans ton single "Je ne sais pas", dont les paroles sont signées Lionel Florence, tu dis "J'ai toujours eu peur d'être en dessous. Que tu m'aies attendu. Et puis t'avoir déçue". Est-ce que tu t'adresses au public quelque part ?
Cette chanson c'est un coup de cœur, je l'ai entendue, et je trouvais que ça me ressemblait, enfin pas que ça me ressemblait mais le texte me parlait. Et la magie de certaines chansons, c'est qu'elles touchent plein de gens, dans plein de sens différents. Donc oui tu as bien raison de dire ça, ça peut aussi parler un peu au public.

A part Merwan Rim dans une certaine mesure, aucun artiste de la troupe de Mozart n'est vraiment sorti de l'ombre. Tu es donc l'un des premiers, est-ce que tu considères ça comme une chance ?
Il y a Solal qui a fait "Adam et Eve". Après, oui et non, c'est-à-dire que c'est une chose dont on m'a beaucoup fait part. « Dépêche-toi, sors ton album ! ». Et puis finalement ce n'est pas vrai, chacun son parcours. Merman Rim notamment avait déjà fait "Le Roi Soleil". Il a pris son temps, il a fait l'album dont il avait envie. Et tant mieux, la preuve, ça a marché. Cette chanson "Vous (belle inconnue)" existait déjà depuis longtemps. Chacun son histoire. Emmanuel Moire c'est pareil. Les comparaisons avec Christophe Maé l'ont je pense beaucoup affecté, je ne sais pas personnellement, je ne lui en ai jamais parlé, mais ont été assez malheureuses pour lui. Et puis finalement regarde, il a fait "Danse avec les stars" et puis il ressort, les gens réécoutent ses chansons. Tant mieux. Moi, il fallait que je trouve ma voie, que je trouve mon style.

Même si on t'a dépêché un peu à faire cet album, tu as quand même pu prendre ton temps ?
Non mais on comprend tous cette contrainte commerciale, tu sors de "Mozart", d'une comédie musicale qui a beaucoup de succès... Et puis finalement il faut faire sa vie.

On m'a dit « Dépêche-toi, sors ton album ! »
A l'écoute de l'album, on retrouve parfois quelques touches de "Mozart", ce côté rock bien sûr, libre, un peu fou parfois, efficace aussi, principalement sur "Love". Tu l'as ressenti aussi en l'enregistrant ?
Pas tellement, je n'ai pas eu l'impression mais je comprends qu'on me le dise puisque, et je pense que c'est pour ça que "Mozart" m'allait bien et que j'allais bien à "Mozart", ça collait bien à mon style, c'est peut-être un peu normal qu'aujourd'hui je ne sois pas si loin de ça. Et puis il faut dire que j'ai travaillé avec Vincent Baguian et Dove Attia sur pas mal de chansons et ce sont eux qui ont fait "Mozart l'Opéra Rock", donc c'est logique.

Pourquoi as-tu choisi d'appeler ton album "Rock in Chair" ? C'est un hommage au rock anglais et américain ?
Oui. Alors dans l'album il y a une chanson qui s'appelle "Rocking Chair", et donc "Rock in Chair", le rock dans la peau, c'était un jeu de mots entre le français et l'anglais. C'était un clin d'œil à cette chanson aussi. Je trouvais que ça marchait bien, et que c'était un assez joli jeu de mots. Même si mes influences sont anglo-saxonnes, je voulais que cet album soit en français, je voulais faire des chansons en français. Je suis retombé amoureux de la musique française quand j'ai redécouvert Mozart en rentrant du Canada. Quand je vivais à Toronto, j'écoutais beaucoup de musique anglaise en effet, et en revenant en France, j'ai redécouvert la musique française : Gainsbourg, Nougaro, Bashung…

Re-découvrez le clip "Je ne sais pas" de Florent Mothe :



Ton disque est sorti ce 8 avril, il y a de grosses sorties prévues ces temps-ci comme Carla Bruni "Little French Songs", Zazie "Cyclo", Depeche Mode... Est-ce que par curiosité, tu as regardé un peu qui tu allais affronter dans les classements ?
Non pas du tout. Je n'ai pas de pression par rapport à ça, c'est le boulot de la maison de disques. (Rires) L'album a été décalé une semaine à cause d'un partenariat avec un grand média (MSN, ndlr). De toute façon, j'ai pris un an et demi pour faire cet album donc une semaine de plus ou de moins…

Dans "Alléluia", qui sonne très anglo-saxon, tu parles de l'importance d'être heureux, de religion aussi. Tu dis notamment "C'est la crise "Alléluia !"". C'est une provocation ?
Oui ! Enfin, pas une provocation mais un non-sens plutôt. "C'est la crise "Alléluia !"". J'espère que la chanson parle d'elle-même, mais c'est ça, pour parler face à ce monde qui tourne tellement vite. L'économie est au plus mal et quoi, il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer ? Et alors ?

Donc il faut être heureux quoiqu'il arrive ?
Il faut être… Je ne sais pas ce qu'il faut ! Moi je commente c'est tout.

En parlant de provocation, il y a le texte de "Mes éléphants roses" qui fait beaucoup parler.
Oui. (Sourire)

La chanson surprend par son thème très chaud, abordant la pornographie sur Internet, notamment la sex tape de Pamela Anderson. On est loin de ce que propose d'habitude la scène française !
(Soupir) J'ai travaillé avec Vincent Baguian qui est un très grand auteur, et il m'a beaucoup parlé des références. Il m'a dit « Quand on te dit que tu n'as pas le droit de parler de ça, de dire "sexy", de dire "petit cul" ou de parler du porno, c'est des bêtises », car quand tu écoutes Jacques Brel ou même Brassens qui parle de "La bonne du curée"... Il y en a plein des chansons comme ça, donc il ne faut pas se mettre des barrières.

Tu n'as pas peur de choquer ?
On n'a pas voulu écrire cette chanson pour provoquer, on ne s'est même pas dit « Écrivons une chanson sur le porno », le sujet s'est imposé de lui-même. On avait d'abord trouvé le mot "Mes éléphants roses" et en a découlé ce sujet-là. A la fin, presque à la toute fin de la chanson, on s'est dit « Mais bien sûr ! On parle du porno sur Internet ». C'est un sujet actuel, c'est une vraie drogue, ça peut être dangereux mais en même temps il a ses raisons pour exister. Et puis voilà, c'est drôle ! C'est de la musique, ce n'est pas sérieux, la musique ! Gainsbourg disait « La musique est un art mineur », et je suis bien d'accord avec lui. C'est important mais pas sérieux. Sinon, on ferait de la politique.

Pour revenir sur le thème du sexy qui revient parfois dans ton album, on a beaucoup parlé ces dernières semaines, suite aux déclarations de Leslie, des artistes qui jouent la carte du sexy pour vendre des disques. C'est quelque chose qui te poserait problème ?
Alors moi je ne suis pas aussi sexy que Shy'm ! (Sourire) Il faudrait que je fasse beaucoup plus de sport et de muscu pour pouvoir faire ça. Je comprends qu'on joue dans l'image quand quelqu'un est beau, c'est pour ça qu'on fait des défilés de mode. C'est normal que ça attire. Encore une fois, ce n'est pas sérieux, c'est pour faire un peu rêver, pour s'identifier.

Dans "Génération Goldman", je voulais faire "Né en 17 à Leidenstadt"
En parlant de nouvelle scène, tu as pu la côtoyer sur la compilation "Génération Goldman". Comment es-tu arrivé sur le projet ?
Ils m'ont appelé en me disant « Est-ce que tu veux chanter Goldman ? ». Je leur ai dit « Mais vous rigolez ou quoi ? Bien sûr que j'ai envie de chanter Goldman ! ». Ils m'ont proposé de faire "On ira" avec Judith, moi je voulais faire "Né en 17 à Leidenstadt" parce que c'est un titre que j'adore, que je joue depuis très longtemps au piano, mais ça ne s'est pas fait... pour plein de raisons. C'était super.

Tu es étonné du succès phénoménal du disque ? Comment l'expliques-tu ?
C'est assez étonnant et en même temps si un disque comme ça ne vend pas, merde, qu'est-ce qu'on va vendre ? Il y a des chanteurs comme M Pokora et Shy'm, qui sont d'immenses stars, qui chantent des chansons d'un de plus grands auteurs et compositeurs français. Heureusement ! Enfin heureusement... C'est comme ça, on sait que ça reste un produit commercial, ça reste des choses qu'on vend. Des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, parfois on ne sait pas trop pourquoi. Ça fait très longtemps qu'on attend que Goldman revienne, il a l'air de ne pas avoir envie de revenir, et il fait ce qu'il veut. J'adore les albums tribute !

On a appris qu'il y aurait un volume 2 de "Génération Goldman", sais-tu déjà si tu y participeras ?
Je ne sais pas, à priori.

Tu aimerais bien ?
J'espère, oui.

Tu pourrais peut-être y chanter "Né en 17 à Leidenstadt"...
Par exemple. (Sourire) Mais non mais j'adore Fredericks Goldman Jones. Je suis totalement fan des deux albums qu'ils ont faits et du reste de Goldman aussi. J'adore cette chanson, j'aimerais bien la refaire mais chanter Goldman c'est déjà beaucoup de plaisir.

"Génération Goldman", ça reste un produit commercial
Puisque tu as côtoyé la nouvelle génération, y a-t-il des artistes avec lesquels tu aurais aimé faire des collaborations ? Il n'y en a aucune sur "Rock In Chair". C'était volontaire, d'ailleurs ?
Volontaire ? « Personne ne vient sur mon album ! » (rires)

Parfois, pour un premier album, on veut installer son univers seul...
Ce n'est pas que je n'en avais pas envie mais les collaborations doivent se faire naturellement. J'étais déjà assez concentré à essayer de chanter mes chansons tout seul. Il y a Rodrigue Janois, qui est dans "1789, Les amants de la Bastille", qui m'a fait l’honneur de venir jouer sur mon album. Il joue de la guitare sur une chanson qu'il a écrite, "Marilyn", elle est dans les bonus. Ycare est venu aussi chanter avec moi les chansons qu'on a écrites ensemble pour le DVD bonus. J'espère que j'en ferais un jour des collaborations.

Tu as déjà des idées d'artistes avec qui tu aimerais collaborer ?
Non, pas pour l'instant.

Toi qui es issu d'une comédie musicale, quel regard portes-tu sur l'engouement des Français sur les productions actuelles comme "Sister Act", "Salut les copains", "1789"… ?
C'est un style que j'aime beaucoup, la comédie musicale. J'ai commencé à 7-8 ans en allant voir "Starmania", j'étais fan. En ayant vécu au Canada, j'ai pu voir "Le fantôme de l'Opéra", j'ai vu "Billy Elliot" à Londres... J'ai pleuré tout le spectacle, c'était magnifique. Sinon j'ai vu "West Side Story" récemment, "Sweeney Todd", et puis "1789" ! On a vraiment un style en France j'ai l'impression, maintenant, qui commence d'ailleurs à s'exporter. "Salut les copains" c'était super mignon, super bien, frais. Je l'ai vu 3 fois d'ailleurs. Tant mieux ! La qualité augmente et puis ça fait sortir des artistes.

M Pokora a pris le risque de camper le rôle principal dans "Robin des Bois". Est-ce que si tu étais à sa place, dans une carrière bien établie, que tu vendais beaucoup de disques, tu pourrais remonter sur les planches ?
Je ne sais pas du tout. Ce que je sais c'est que c'est plutôt courageux et plutôt bien de prendre des risques. Maintenant j'espère que ce sera une bonne comédie musicale. Après, il faut déjà qu'on me le propose, mais pourquoi pas. J'avais déjà fait une comédie musicale à 18 ans. Comme beaucoup de chanteurs rêvent d'être acteurs, la comédie musicale nous permet d'approcher ce rêve.

Je ne suis pas sûr que j'aurais eu le cran de faire "The Voice"
On voit que de nombreux anciens membres de boys bands ou d'anciens artistes parfois issus de comédies musicales, comme Sonia Lacen, retentent leur chance dans "The Voice", avec succès souvent. Si jamais tu n'avais pas réussi à sortir ton album, est-ce que tu aurais pu tenter ce genre de castings ?
Ouais, pourquoi pas. Mais je trouve que c'est un exercice hyper difficile la télé, les télé-crochets, "Nouvelle Star", la "Star Ac".... Il faut avoir beaucoup d'humilité et puis il faut travailler dur, d'une semaine sur l'autre, proposer des nouvelles choses. Mais elles sont vachement bien ces émissions. "The Voice", il faut les faire se retourner, aïe aïe aïe. Je ne suis pas sûr que j'aurais eu le cran de le faire. J'ai énormément travaillé pour "Mozart", c'était hyper difficile, au début.

Pour finir, tu disais plus tôt que tu étais en Russie pour "Mozart", tu continues encore ?
Alors "Mozart", il nous est tombé un truc dessus il y a 5-6 mois, on nous a appelé « Est-ce que vous voulez faire "Mozart, l'Opéra Rock" le concert" » ? Avec un orchestre symphonique, une chorale et un groupe rock. Donc on a tous dit oui, et là on rentre d'une tournée de 10 jours, on a joué à Kiev, en Ukraine, avec l'orchestre de Kiev, un très grand chef d'orchestre qui a refait plein d'arrangements et un groupe rock, de musiciens français. On a joué à Moscou et Saint-Pétersbourg aussi. Une expérience fabuleuse. On était tous en larmes le dernier jour pour se dire au revoir. On s'est éclaté ! On a rencontré nos fans, il y a plein de fans en Russie de "Mozart, L'Opéra Rock". On aimerait bien le refaire, repartir en tournée là-bas, et pourquoi pas un de ces quatre revenir le faire en France.

Tu serais partant ?
Carrément ! "Mozart" c'est une place à part dans mon cœur, dans nos cœurs à tous, à tous les six. Ça a lancé nos carrières, ou ça fait partie de carrières comme pour Mélissa Mars qui avait déjà fait des albums, c'est juste un prolongement de sa carrière. Et même Solal qui avait fait "Starmania" ou "Tristan et Iseut". Donc on devrait peut-être y retourner en octobre et on aimerait bien le faire en France aussi. On croise les doigts !
Toute l'actualité de Florent Mothe sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez l'album "Rock in Chair" de Florent Mothe sur Pure Charts.

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