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Feist reste fidèle à elle-même pour "Metals"

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
A paraître le 3 octobre dans les bacs, "Metals", le nouvel et cinquième album de la chanteuse canadienne Feist est (déjà) en écoute sur son site internet officiel. Un joli cadeau qui ne l'empêchera pas de convaincre les passionnés de musique d'acheter cet opus fait de paradoxes, où la guitare sèche portant sa voix se mêle à des percussions couvrant ses maux. Un projet qui sera porté sur les planches de l'Olympia le 20 octobre prochain.



Dès le premier titre, "The Bad In Each Other", Feist annonce la couleur : "Metals" se veut tambourinant et épuré de toutes fioritures. Dites au revoir aux sons pop qui s'étaient introduits sur le précédent "The Reminder", en 2007. En quatre ans, la chanteuse canadienne a eu le temps de se ressourcer et de trouver de nouvelles inspirations. Métalliques peut-être pas. Acoustiques et plus sombres, à n'en pas douter. En guise de ligne mélodique pour ses douze nouvelles chansons, Feist propose seulement sa voix. Elle porte à elle seule chacun des titres toujours écrits et composés par elle-même. Côté production, elle s'est entourée de Chilly Gonzales, de Mocky et du talentueux Valgeir Sigurosson qui s'est déjà illustré aux côtés de Björk. Si les deux artistes n'ont rien de commun, "Metals" les rapproche d'une certaine façon. D'une par son producteur, et deuxièmement (un effet de conséquence évident) parce qu'il sonnerait presque expérimental par moment. Comment ne pas comparer les cuivres qui ont fait la renommée de "Volta" (2007) à ceux qui orchestrent "Graveyard" ?

Essentiellement fourni de ballades, "Metals" s'offre une petite folie avec le titre "A Commotion". Dès l'introduction, nous voilà embarqués dans une autre galaxie ! Les cordes se placent au premier plan, presque entêtants : ils font oublier la grâce de Feist. Les percussions arrivent : silence ! Un refrain accrocheur et brutal. Il n'y a pas d'autres mots. Surprenant et finalement envoûtant, ce titre a de l'audace. Il fait néanmoins figure d'exception au milieu de chansons au rythme plus lent. Plus calmes, la plupart des morceaux sont accompagnés d'une simple guitare sèche et de quelques percussions plus douces, comme c'est le cas pour "The Circle Married The Line", qui a particulièrement retenu notre attention. Dans la même veine, "Bittersweet Melodies" s'inscrit sans mal dans la discographie de Feist, qui signe là un morceau qui ravira les fans.

Un zest de blues pour "Anti-pioneer", et quelques touches folk sur "Cicadas & Gulls" où les silences deviennent des sons à part entière. Idem pour "Comfort Me", qui cache bien son jeu. Au bout de deux minutes, les chœurs s'ajoutent, les percussions se font plus soutenues et bruyantes. La machine s'emballe mais Feist calme les ardeurs avec sa seule voix, encore une fois. "Undiscovered First" surprend lui aussi, à sa manière, mais beaucoup plus rapidement. Alors que la guitare joue les premiers accords, Feist ajoute au fur et à mesure des instruments et des voix puissantes pour un résultat déroutant, il faut bien l'admettre.

Feist réussit un joli tour de force : elle surprend avec des titres faussement calmes et finalement rythmés. La voix et l'effet de résonance des chœurs n'y sont pas pour rien, et la force des percussions tranche avec la douceur de la guitare sèche. C'est donc un ensemble cohérent et original que la Canadienne nous propose pour cet automne. A écouter de toute urgence !
Toute l'actualité de Feist est sur www.listentofeist.com et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "The Reminder" de Feist.
Regardez le clip "Mushaboom" de Feist extrait de l'album "Let It Die" :

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