Enrico Macias

Crédits photo : Bestimage
La course aux élections présidentielles de 2022 a déjà commencé. Alors que la France vit au rythme de l'évolution de l'épidémie de coronavirus (Covid-19) qui fait planer la menace d'un reconfinement, un sondage Ifop réalisé début octobre pour le Journal du Dimanche dresse l'hypothèse d'un affrontement entre Emmanuel Macron (La République en marche) et Marine Le Pen (Rassemblement national) au second tour. Une perspective qui n'enchante guère Enrico Macias, qui fait part de son sentiment d'inquiétude dans l'émission "Les enfants de la République" bientôt diffusée sur Radio J, première radio communautaire juive du pays. En 2015, le vétéran de la chanson française avait affirmé que si Marine Le Pen venait à être élue présidente de la République, il quitterait la France. « Ca m'inquiète. Ça veut dire qu'un jour ou l'autre, elle aura le pouvoir, peut-être en 2022. C'est assez inquiétant. A ce moment-là, je ferai mon Alyah [acte d'immigration en Terre sainte, ndlr]. Je ne peux pas être plus clair que ça » avait-il assuré devant la caméra de BFM TV.

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"Je ne crois pas que Marine Le Pen sera élue"

Les propos d'Enrico Macias avaient à l'époque fait beaucoup de bruit. Néanmoins, le chanteur persiste et signe. « Ah oui, je ne reste pas, bien sûr. Je ne sais pas où j'irai » confirme-t-il aujourd'hui, comme le rapporte le JDD. Et l'interprète de "Adieu mon pays" de préciser sa pensée : « Israël de toute façon c'est la seule destination qu'un juif habitant du monde peut avoir, peut espérer. Parce qu'avant, quand on était persécuté, c'était Auschwitz. Maintenant, c'est Israël. Heureusement qu'on a Israël. Mais il ne faut pas y aller forcé, il faut aller de son plein gré en Israël ». Pour autant, Enrico Macias doute d'une victoire de la présidente du Rassemblement national (RN) aux élections présidentielles : « Je ne crois pas que Marine Le Pen sera élue ».

La prise de position de l'artiste, qui a fait voeu de ne plus soutenir publiquement de personnalité politique après avoir milité pour François Mitterrand en 1988, Nicolas Sarkozy en 2007 ou Anne Hidalgo en 2014, est parvenue aux oreilles de la principale intéressée. Relayant sur son compte Twitter officiel l'article du JDD expliquant qu'Enrico Macias quitterait la France si elle venait à accéder à l'Elysée, Marine Le Pen lui a répondu en une phrase bien sentie, clin d'oeil à l'appui : « Une bonne raison supplémentaire de voter pour moi en 2022 ! ».

Une bonne raison supplémentaire de voter pour moi en 2022 ! 😉 MLP https://t.co/meJ6nLLZiB

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 11, 2020