Eddy Mitchell

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On le sait, Eddy Mitchell n'a pas la langue dans sa poche. Et chaque interview lui permet quelques mots durs envers ses comparses de la chanson française. C'est encore le cas dans un nouvel entretien accordé au magazine Le Point. Le chanteur de 81 ans a récemment sorti un best-of de ses plus grands tubes "L'album de sa vie", ainsi que le livre "Ma discothèque idéale" où il révèle ses albums chéris. S'il cite Willie Nelson, Aretha Franklin ou Gilbert Bécaud, ne l'attendez pas voir inclure des albums cultes des Beatles ou même des Rolling Stones. « Les Stones, c'est des biscottes. Mick Jagger chante pas terrible, ça swingue pas » lâche-t-il d'emblée, avant d'expliquer pourquoi, au fil de sa carrière, il a préféré s'entourer de musiciens américains plutôt que français : « Je voulais travailler avec des musiciens du cru parce que les Français doivent tout apprendre, eux naissent dans l'ambiance, c'était précis, un gain de temps, et je n'allais pas demander une bossa-nova à Charlie McCoy ! ».

Vianney, le "nouvel Adamo"

S'il tacle le Paris d'Anne Hidalgo (« A force de creuser des trous, elle va finir par trouver un trésor »), Eddy Mitchell y va aussi de son commentaire sur de nombreux chanteurs phares de la scène française. S'il assure qu'il « s'en fiche » d'Etienne Daho, il juge « ridicule » le premier album de Benjamin Biolay « avec les violons » : « Je n'aime pas ses arrangements de cordes. Et ses chansons ne m'intéressent pas, son "Jardin d'hiver" pour Salvador, c'est "Lucile" de Michel Jonasz ». Dans la jeune génération ? C'est Vianney qui en prend pour son grade, décrit comme « le nouvel Adamo » à la « tronche de gendre idéal ». Même son comparse des Vieilles Canailles Jacques Dutronc n'évite pas une petite pique : « Lui ne veut rien faire, il doit s'ennuyer, ça va cinq minutes de fumer le cigare et de boire un coup ».

L'un des rares à trouver grâce à ses yeux ? Pascal Obispo, qui collabore d'ailleurs sur le prochain album d'Eddy Mitchell, le premier qu'il réalise sans son fidèle compositeur Pierre Papadiamandis, mort en 2022 : « C'est gênant mais des gens bien composent pour moi : Souchon, Jonasz, Chamfort, Obispo. C'est mon voisin, il traverse la rue, il vient chez moi... Surtout, il est malléable, il s'adapte ».