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Impérial au Stade de France, Depeche Mode livre l'un de ses meilleurs concerts parisiens

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Samedi soir, Depeche Mode était de passage au Stade de France, ultra complet, pour son "Memento Mori World Tour". Après la mort d'Andy Fletcher, le groupe a proposé une performance impeccable, alternant tubes cultes, pépites rares et nouveaux morceaux devant 70.000 spectateurs conquis d'avance. L'un des meilleurs concerts de Depeche Mode. Purecharts y était, on vous raconte !
Crédits photo : Abaca
Il est 22h21 quand retentissent les premières notes de "World in my Eyes" dans l'enceinte du Stade de France. Probablement la meilleure chanson de Depeche Mode, en tous cas la préférée du regretté Andy Fletcher, dont le visage projeté en hommage sur les écrans suscite l'ovation des 70.000 inconditionnels présents. Un clin d'oeil sobre mais touchant, à l'image de ce concert. Car depuis sa toute première tournée des stades en 2009, Depeche Mode n'a jamais fait dans le gigantisme : pas d'énorme scénographie, de pyrotechnie, de décors impressionnants ou de danseurs. Pour ce "Memento Mori World Tour", un simple écran géant surmonté d'un grand M qui se dévoile à quelques secondes du début du spectacle. Une scène minimaliste qui peut aussi bien rentrer dans un stade que dans une salle de 20.000 places. Peut-être un peu simpliste pour les spectateurs placés au fond du stade mais suffisante pour permettre à Depeche Mode d'assurer le show. Et quel concert !

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Depeche Mode au sommet de sa forme et de son art


Retour en arrière. Après une première partie assurée par Jehnny Beth, c'est sur les coups de 21 heures que Depeche Mode débute son concert. Là encore simplement : chacun des membres foulant la scène, l'un après l'autre. Après Peter Gordeno aux claviers et Christian Eigner à la batterie, c'est bien évidemment le duo culte Martin Gore et Dave Gahan qui gagne les suffrages à l'applaudimètre. Les deux frères, un temps ennemis, sont visiblement resoudés depuis la mort d'Andrew Fletcher, et sur scène, les sourires et les moments complices se multiplient ! Après une introduction efficace sur "My Cosmos Is Mine" et "Wagging Tongue", tirés de l'excellent dernier album "Memento Mori", la machine à tubes est lancée avec "Walking In My Shoes". Le Stade de France exulte. Celui-ci est plein comme un oeuf. Lors du dernier passage du groupe en 2017, on comptait pourtant les tribunes vides et bâchées... Un démarrage en trombe pour Depeche Mode, qui va alors ressortir deux des titres les plus noirs de sa carrière : "Sister of Night" (1997) et "In Your Room" (1993), écrits à une période sombre où Dave Gahan, addict à la cocaïne et à l'héroïne, manque de passer l'arme à gauche.

Donné pour mort, Dave Gahan est pourtant parvenu à surmonter cette difficile épreuve. A l'image de son groupe, il renaît tel un phénix et à 61 ans, affiche une forme impressionnante sur scène où il harangue les premiers rangs, joue avec son micro, fait la toupie, hurle et se déhanche. Ce qui atteint son paroxysme sur "Everything Counts", l'un des rares tubes des années 80 joués samedi soir, puis "Precious", transformant le stade en karaoké géant. Les fans le savent, les tournées de Depeche Mode présentent souvent les mêmes constructions et "l'instant Martin Gore" est souvent sujet à débat. Intense pour les uns, ennuyeux pour les autres, il permet au guitariste de prendre le micro pour deux chansons, souvent rares. Pas ce soir puisqu'il interprète le traditionnel "Home". Pourtant joué quasiment à chaque concert depuis 1998, le titre file encore les frissons comme à la première écoute, emmené par un public envoûté. Comme à une messe, ou une célébration noire.



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La deuxième partie du concert sera, comme d'habitude, un véritable défilé de tubes. Alors que l'efficace single "Ghosts Again" fait lever les gradins, "I Feel You" ou le remix tonitruant de "A Pain That I'm Used To" achèvent de convaincre les derniers sceptiques. Et entre les plus rares "Wrong" et "John the Revelator" (pépite sous-estimée), Depeche Mode délivre un "Stripped" intense et de toute beauté, sans aucun doute l'un des grands moments de la soirée. Mais le groupe n'a pas oublié qu'il est une machine à succès et le public lui rend bien en hurlant à tue-tête le refrain culte de "Enjoy the Silence". La partie est d'ores et déjà gagnée, mais l'émotion monte d'un cran lorsque Dave Gahan et Martin Gore interprètent, sur l'avancée, un poignant "Waiting for The Night" éclairé par des dizaines de milliers de lumières de smartphones. Avant que les deux compères ne se tombent dans les bras. Et lancent un ultime de trio de classiques avec "Just Can't Get Enough", "Never Let Me Down Again" et "Personal Jesus" en grand final.



Non, on n'en a jamais assez, et c'est le sentiment qui nous vient lorsque Depeche Mode quitte la scène, après 2h20 de show et avoir souhaité un joyeux anniversaire à tout Paris. Si ses précédentes performances en stade étaient plutôt mitigées, le groupe a trouvé la parfaite recette entre une setlist bien agencée et une scénographie sobre mais réussie. Même s'ils ne sont pas les plus communicatifs sur scène, les sourires continus de Dave Gahan et Martin Gore pendant toute la soirée face à un public au diapason en disent long sur un concert qui restera dans les annales pour les fans de Depeche Mode. En espérant, comme à chaque tournée, un retour en salles dès le début 2024 !



Setlist du concert de Depeche Mode au Stade de France


My Cosmos Is Mine
Wagging Tongue
Walking in My Shoes
It's No Good
Sister of Night
In Your Room
Everything Counts
Precious
Speak to Me
Home
Soul With Me
Ghosts Again
I Feel You
A Pain That I'm Used To
World in My Eyes
Wrong
Stripped
John the Revelator
Enjoy the Silence

Waiting for the Night
Just Can't Get Enough
Never Let Me Down Again
Personal Jesus
Pour en savoir plus, visitez depechemode.com, ou leur page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Depeche Mode.

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