David Guetta

Crédits photo : ABACA
"Without You", "Turn Me On", "Titanium"... Autant de titres qui sont devenus des tubes en l'espace de quelques semaines. Leur point commun ? Ils sont tous issus du dernier album de David Guetta, "Nothing but the Beat", sorti l'été dernier. Un an après sa mise en rayon, ce disque a trouvé plus de 2 millions de preneurs dans le monde, bien aidé par un sérieux coup de main des radios qui diffusent abondamment les titres du DJ français. Star planétaire, notre Frenchy est parvenu à réunir un très grand nombre de pointures de la scène pop/rap internationale sur "Nothing but the Beat" : Nicki Minaj, will.i.am, Jessie J, Usher, Sia ou encore Akon et Flo Rida. Il publie cette semaine sa réédition, portée par le single "She Wolf (Falling to Pieces)" (feat. Sia), mais n'a pas l'intention de donner de sa personne pour assurer sa promotion. Seulement une interview a été accordée au Parisien, publiée dans son édition du 13 septembre. Un entretien dans lequel le DJ affirme ne plus vouloir parler aux journaux français, une décision qu'il avait annoncée l'an dernier

"Ce sont des ploucs qui n’y connaissent rien"

« Ce sont des ploucs qui n’y connaissent rien, ils ne savent pas ce qui m’est arrivé. Pendant des années, ça m’a fait mal » lance-t-il quand on l'interroge sur les journalistes français, qui sont rarement tendres avec lui. « Je n’ai jamais dit que j’étais un grand compositeur. Ce qui me gêne, c’est quand on me fait passer pour un mec que je ne suis pas : machiavélique, calculateur, people » ajoute-t-il, comme un droit de réponses à ses détracteurs. Seule critique qu'il prend avec le sourire : sa marionnette aux Guignols. « Ca, j'adore ! C'est super drôle, pas méchant », reconnaît-il.

A ceux qui affirment qu'il fait de la simple figuration sur scène pendant ses concerts, David Guetta répond, comme pour régler ses comptes : « C’est tellement débile ! Pour caler le rythme de deux morceaux, cela me prend trois secondes parce que je fais cela depuis trente ans. Une vidéo a circulé cet été montrant mes boutons de volume baissés. Mais c’était dans un festival sur une dernière chanson qui était lancée d’un autre endroit et synchronisée avec un feu d’artifice ». Car David Guetta a bataillé pour décrocher son statut de star internationale. Au Parisien, il se confie sur son enfance, expliquant que rien n'était joué d'avance : « Ma mère était communiste, mon père, trotskiste. J’avais peut-être envie de faire ma propre révolution. J’ai grandi dans un environnement où l’argent ce n’était pas bien, où l’on ne pouvait pas toujours s’acheter ce que l’on souhaitait. Et cette frustration m’a donné envie de vivre les choses autrement ».

"Je prends un avion tous les jours"

Aujourd'hui régulièrement en tête du classement des artistes français les mieux payés, David Guetta a bâti un empire, épaulé par sa femme Cathy Guetta. Il survole le monde et se dit complètement déconnecté de la réalité : « Je prends un avion tous les jours. Je me réveille, je fais de la musique, je décolle, je fais un concert, je rentre. Je n’ai pas vu de films, pas lu de livres. Je regardais les journaux au décollage, c’est le seul moment où je ne pouvais pas faire de musique sur mon ordinateur. Mais sinon, je ne sais pratiquement rien de ce qui s’est passé depuis cinq ans ».

David Guetta est même sollicité par les plus grands. will.i.am lui a demandé de plancher sur son nouvel album "#willpower" et il a confié travailler sur le prochain album de Rihanna.