Charles Aznavour

Crédits photo : Bestimage
Il y a tout juste un an, Charles Aznavour disparaissait. Affaibli par des problèmes de santé, la légende de la chanson française nous quittait à 94 ans et obtenait un hommage international. 12 mois pile après sa disparition, le "French Sinatra" continue à être célébré. Tout d'abord avec la sortie au cinéma d'un documentaire composé d'images d'archives tournées par le chanteur lui-même : "Le regard de Charles". Il y aura également un prime animé jeudi soir par Cyril Hanouna sur C8, simplement intitulé "Monsieur Aznavour". Des projets auxquels ne sont pas étrangers Mischa et Nicolas Aznavour. Discrets depuis l'année dernière, les deux fils du chanteur disparu sortent du silence et continuent de faire perdurer l'héritage musical de leur père.

"Notre père voulait que ses chansons vivent"

Nicolas assure d'ailleurs être « sollicité » sur des demandes d'utilisations de musiques de son père. « Quand les intentions sont pures, même à petite échelle, nous les soutenons avec plaisir. Si on sent que c'est uniquement pour le profit, on prend nos distances. Mais globalement, on autorise, car notre père voulait que ses chansons vivent » indique-t-il dans les colonnes du Parisien. Quid de l'album posthume, évoqué en novembre dernier sur les ondes de RTL ? « Notre père a laissé cinq ou six chansons. Pourquoi pas les sortir, mais ce n'est pas une priorité. Faisons d'abord vivre son répertoire existant » explique Mischa. En lieu et place, les deux fils préfèrent s'occuper de la Fondation Azanvour, créée par le chanteur en 2016 dans la capitale arménienne. Le but ? Ouvrir en 2021 le centre culturel Charles Aznavour, pour « sceller les liens entre la France et l'Arménie » : « Ce sera le premier institut français en Arménie, avec une salle de concerts de 200 places, un studio d'enregistrement, une médiathèque, des salles de cours de français… Nous avons bouclé le financement, avec un grand mécène et notre famille, et les travaux vont bientôt commencer. Le président Macron est venu l'an dernier » indique Nicolas.

Une exposition itinérante en 2021

Le centre cachera en son sein un musée retraçant les 85 ans (!) de carrière de l'auteur de "La bohème" : « Il y aura dix salles, chacune pour une période et une chanson. On a beaucoup d'objets, costumes de scène, disques d'or, des lettres jamais montrées de Piaf, Sinatra, Trenet, Truffaut, une petite cuillère donnée par sa soeur, on a découvert près de 32 000 photos ! Il pensait toujours à l'après. Il avait beaucoup gardé et était très méticuleux, soigneux et rangé… On a tourné son dernier concert à 360° pour pouvoir modéliser sa silhouette » continue Nicolas Aznavour, qui assure que « les textes de l'audioguide » ont été enregistrés par l'artiste.

Si Mischa et Nicolas ont opté pour un musée à Erevan, en Arménie, ils assurent préparer une exposition pour le grand public français dédiée à Charles Aznavour : « On a pensé à ouvrir au public la maison de Mouriès, mais ce n'était pas possible. On a mis la propriété en vente (...) On commence à recueillir des dons pour lancer en 2021 une grande exposition itinérante, qui passera par Paris, Lyon, Marseille… Comme le musée, nous la concevons avec Nathalie Crinière, qui avait réalisé l'exposition Christian Dior. L'idée est que l'exposition fasse le tour du monde. Comme notre père ». Rendez-vous dans deux ans !