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Chantal Goya ne voulait pas être chanteuse : "J'ai dit oui pour faire plaisir"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Icône de la chanson, Chantal Goya a bien failli ne jamais suivre cette carrière. A l'occasion de la parution de l'album "Mes années Godard 1964-1966", la chanteuse explique qu'elle s'est lancée dans la musique et le cinéma "pour faire plaisir".
Crédits photo : Bestimage
"Bécassine", "Pandi-Panda", "Un lapin", "Bouba le petit ourson"... On ne compte pas les chansons de Chantal Goya qui ont traversé le temps et bercé des générations d'enfants. C'est en 1966, à 17 ans seulement, que la chanteuse connaissait un premier succès pour le moins inattendu avec "C'est bien Bernard le plus veinard". Dans une époque bénie pour les disquaires, il s'écoulera un million d'exemplaires de cette chanson loufoque concoctée avec son futur époux, le compositeur et parolier Jean-Jacques Debout. Dans le coffret "Mes années Godard 1964-1966" disponible depuis fin juillet, Chantal Goya retrace les premières années de sa grande carrière en 20 titres remontant à un temps où elle se rêvait grand reporter... et surtout pas chanteuse. « L'enregistrement n'était pas une sinécure. Je repartais du studio en pleurant, je ne savais pas comment mettre ma voix sur un orchestre, je n'ai pas un sens musical prononcé » explique au Parisien l'artiste qui a fêté en juin dernier ses 78 printemps.

"J'étais à part"


Son entrée dans le monde de la musique, Chantal Goya la doit à Daniel Filipacchi, le fondateur du magazine "Salut les copains". Le tourneur vedette et producteur de Sylvie Vartan ou Jean Ferrat supervisera la sortie de ses premiers 45 tours et la fera fouler les plateaux de télévision. C'est justement lors de l'une de ses premières apparitions sur le petit écran qu'elle est remarquée par le réalisateur Jean-Luc Godard, à qui elle a demandé l'autorisation d'associer son nom à cette ressortie discographique. « Je n'ai pas voulu appeler l'album "Mes années yé-yé", parce que je n'appartenais pas à cette bande. Comme d'habitude, j'étais à part. Du coup, j'ai demandé à Jean-Luc Godard si je pouvais utiliser son nom sur mon disque et il a eu la gentillesse d'accepter. J'ai beaucoup de respect pour lui, c'était un visionnaire » explique Chantal Goya, qui tenait l'un des rôles principaux du film "Masculin féminin" en 1966. Contant les chroniques sexuelles de la jeunesse française à travers l'histoire d'un triangle amoureux, le film du cinéaste phare de la Nouvelle Vague avait à l'époque défrayé la chronique.

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« Le cinéma, comme la musique, ce n'était pas prévu. J'ai dit oui pour faire plaisir » reconnaît aujourd'hui Chantal Goya, pas vraiment attirée par le strass et les paillettes. Traînée dans la boue par certains journaux, la comédienne débutante est même allée jusqu'à arracher elle-même les affiches sulfureuses du film. Elle se remémore des discussions tendues avec le réalisateur : « Pas question que j'embrasse ou tourne nue. Godard m'a dit : "Si tu ne te mets pas à poil, tu ne seras jamais une vedette". Je lui ai répondu : "J'en ai déjà une à la maison et c'est une machine à laver" ». Après cette première expérience mouvementée, Chantal Goya tournera sporadiquement dans une poignée de long-métrages pour Jean-Daniel Pollet, Robert Freeman, Philippe Labro ou Pierre Tchernia. « J'avais beaucoup de demandes mais j'étais plus intéressée par les pizzas que par les réalisateurs italiens. Hitchcock voulait me tester pour "L'étau" mais j'étais enceinte de ma fille » se souvient-elle. Pourtant, Chantal Goya ne changerait rien : « Je ne regrette rien, je ne regarde jamais en arrière. Je crois que c'est ma force. Comme ça, j'avance ».

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