Calogero

Crédits photo : Jean Philippe Baltel - M6
Calogero a un agenda très chargé cette semaine. Alors qu'il vient de sortir son nouvel album "A.M.O.U.R.", le chanteur écrit une nouvelle page de sa carrière : il devient acteur ! Après Jenifer, Kendji Girac ou M. Pokora et avant Julien Doré et Nolwenn Leroy, le musicien fait ses premiers pas devant la caméra pour le téléfilm "Respire", diffusé ce mardi soir sur M6. Inspiré de l'histoire vraie de la rappeuse marseillaise Tessae, cet unitaire raconte l'histoire de Tessa, lycéenne de 16 ans victime de harcèlement scolaire et qui va trouver refuge dans la musique, notamment auprès de Raphaël Delange, son professeur de musique incarné par Calogero. Mais pourquoi l'interprète de "Face à la mer" a dit oui à ce projet ? « On m'avait déjà proposé de faire des musiques de film. Mais j'attends de trouver mon binôme pour écrire une vraie BO de A à Z » révèle-t-il dans les colonnes du Parisien : « J'ai appris qu'il y avait beaucoup de chanteurs qui faisaient de la fiction. Peut-être que si j'avais su ça avant, je n'aurais pas accepté parce que je n'aime pas faire comme tout le monde ».

"Je me suis fait frapper, je connais tout ça"

Si Calogero a tenu à incarner ce rôle de professeur de musique, qu'il décrit comme « un peu perché », et qui lui tient beaucoup à coeur, c'est que cela résonne avec sa propre histoire, lui qui fut agressé à l'école. « Le premier jour du CP, j'ai pris une paire de baffes parce que je ne mettais pas les points sur les "i"... C'est peut-être ça qui m'a mis en échec scolaire » indique l'artiste de 52 ans pour nos confrères de Ouest-France : « J'ai subi du harcèlement quand j'étais enfant, je me suis fait frapper. Je connais tout ça ». Très « hésitant » à l'idée de se lancer dans l'aventure, le bassiste a construit son rôle petit à petit avec Jérôme Cornuau, le réalisateur du téléfilm : « Pour mes premiers pas devant la caméra, l'entrée s'est donc faite en douceur et en confiance. C'est un prof de musique qui transmet sa passion. La passion, quelle qu'elle soit - peinture, musique, cuisine -, calme les élèves. Je suis intimement convaincu que c'est ce qui permet de raccrocher ceux qui sont en échec. Moi, c'est la musique qui m'a sauvé ». « Je ne voulais pas qu'il soit un prof aigri mais quelqu'un de bien dans ses baskets, qui pense que l'ignorance dans la musique est très importante car elle permet de créer » commente-t-il : « Quand on met un gamin directement dans la musique classique avec Mozart et Bach, ça peut le flinguer au niveau de la créativité ».

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"Sur les premiers essais, je n'étais pas à l'aise"

Mais les débuts ont été compliqués pour Calogero. « J'étais forcément plus impressionné sur le plateau, parce qu'il y avait toute l'appréhension des premières fois. J'avais peur d'en faire trop ou pas assez » explique-t-il au Parisien, avant d'ajouter à 20 Minutes : « Sur les premiers essais, je n'étais pas à l'aise. Je n'ai pas l'habitude de donner la réplique. Jérôme m'a mis en confiance en me disant tout de suite dit ce qui allait ou non ». Et ledit metteur en scène de rajouter : « Je n'avais aucun a priori positif ou négatif sur Calogero. Je trouvais effectivement pertinent de faire appel à quelqu'un qui a une image forte dans le milieu de la musique pour incarner un tel rôle. On a pris le temps nécessaire ». Il indique notamment qu'il a fallu un mois et demi après le premier essai pour lui accorder le rôle.

Alors que les millions de téléspectateurs découvriront ce téléfilm ce mardi soir sur M6, cette expérience pourrait-elle donner envie à Calogero de poursuivre l'aventure ? « Si demain on me propose un rôle avec un réalisateur comme Jérôme, amoureux du cinéma, qui sait ce qu'il veut et qui me traite avec autant de bienveillance, je n'hésiterai pas une seconde, car ça m'a plu » répond le chanteur et désormais acteur, qui recherche avant tout « quelque chose à exprimer » : « La musique reste ma raison de vivre. Même si je ne pouvais plus chanter devant les gens, je continuerai toujours à en faire ».