Calogero

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Calogero passe le cap symbolique du 10ème album avec la sortie d'un nouveau projet baptisé "X". Après avoir chanté « l'A.M.O.U.R » sous toutes ses formes dans son précédent disque (près de 85.000 ventes) et sur les concerts de sa grandiose tournée des Zénith, l'artiste de 53 ans a ressenti le besoin de parler avec son coeur de citoyen. « Dans ce dernier album, il y a beaucoup de sujets de société. Dans celui d'avant, il y avait plus de chansons d'amour assez personnelles. Les chansons qui ont le plus résonné chez les gens, ce sont plus les sujets sociétaux d'ailleurs. Le public est très réceptif. Je préfère cela car ça résonne aussi avec mes origines. Je viens d'un milieu ouvrier, dans lequel je n'ai manqué de rien, mais c'était un milieu simple. Si je ne faisais que des chansons d'amour, je serais très malheureux » indique à Radio Scoop l'interprète de "Parie qu'on s'aime encore", toujours aussi surpris de la confiance du public : « C'est un lien presque inespéré quand on commence à faire de la musique, surtout dans une ville comme Grenoble. (...) Parvenir à durer, c'est la plus grande chance dans la carrière d'un musicien ».

"Un homme à l'eau, c'est toute Ta terre qui boit la tasse"

Et pour parler des autres, Calogero a pris soin de ne pas rester seul devant ou derrière le micro. En plus de ses fidèles paroliers Paul Ecole et Bruno Guglielmi, le rockeur s'entoure de personnalités de choix comme le trompettiste Ibrahim Maalouf sur "Parie qu'on s'aime encore" ou Carla Bruni, qui signe le texte de "Louise". Sa fille Nina, également musicienne et avec laquelle il avait déjà chanté sur scène, partage le duo "En harmonie" tandis que Soprano donne de la voix sur la piste d'ouverture de l'album "X", une superbe chanson nommée "Prends ma main". Derrière les sonorités pop 80's bondissantes du morceau se cachent des paroles engagées évoquant le sort des migrants. « Des existences en panne d'essence, tasses en vrac sur un zodiac, dans le ressac, des chaussures dans un sac » dépeint Calogero, « bouleversé » par « des images au 20 heures », plantant le décor d'une traversée périlleuse « au creux des vagues » : « Dans un regard pris dans les phares / Il y a l'espoir, et tant d'histoires / Une terre qui brûle ou des fusils qui hurlent ». « Est-ce un péché de repêcher les cris ? » s'interroge Soprano.

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Unis dans la même humanité, les deux hommes scandent alors sur le refrain, entre les synthés et les riffs de basse : « Prends ma main, mon frère / Mon air c'est ton air / Maintenant nous sommes de la même mère / Donne la main, mon frère / Accroche-toi, espère / Maintenant nous sommes de la même terre ». Et d'ajouter : « Un homme à l'eau, c'est toute la Terre qui boit la tasse ». À travers ce texte poignant, Calogero et Soprano rendent aussi hommage au travail des associations et ONG qui luttent pour secourir les réfugiés. Un message essentiel à faire passer !