Beyoncé

Crédits photo : ABACA
Ceux qui se sont offusqués d'apprendre en juin dernier que le texte de la chanson "Là-bas" de Jean-Jacques Goldman était proposé à l'épreuve du Baccalauréat (filière professionnelle) ont du soucis à se faire. Car les oeuvres de nos artistes français feront peut-être un jour l'objet d'une véritable réflexion poussée et d'un enseignement dans nos Universités. C'est déjà le cas aux États-Unis, où plusieurs grandes écoles proposent à leurs étudiants de se pencher sur la carrière de Beyoncé, de son époux Jay-Z, de Bruce Springsteen et même de Lady Gaga. Absurde direz-vous ! Et pourtant, l'oeuvre de la diva R&B, madame Beyoncé Knowles-Carter, est disséquée dans le cadre du cursus d'anthropologie de l'Université de Rutgers, dans le New Jersey.

"Beyoncé crée toute une histoire autour de sa vie"

Rendez-vous dans le département des Études des femmes et du genre pour être dispensé de l'enseignement "Feminist Perspectives : Politicizing Beyoncé" (Perspectives féministes : politisation de Beyoncé). A travers ses clips, les paroles de ses chansons, ses différents looks et ses chorégraphies, en comparaison à des études réalisées par des féministes et abolitionnistes, « la musique et la carrière de l'artiste sont utilisées comme des pistes pour explorer la race américaine, le genre et le sexe en politique » explique le professeur Kevin Allred, d'après Grazia.fr. Celui-ci ajoute par ailleurs que « Beyoncé crée toute une histoire autour de sa vie, de sa carrière et de sa personne » : « Elle repousse les limites » quand d'autres artistes se bornent faire de la musique. Il est vrai que la chanteuse se livre énormément dans ses chansons, mais aussi sur scène où elle évoque très régulièrement sa jeunesse.

Une approche théologique des chansons de Bruce Sprinsteen

Il n'est donc pas surprenant d'apprendre que son époux, le rappeur Jay-Z, fait lui aussi l'objet d'un cours à l’université de Georgetown, dans l'État de Washington. Nommé avec Beyoncé artistes de la musique les plus influents en 2013, l'interprète de "Holy Grail" est étudié en sociologie, au sein du cours de "Sociology of Hip-Hop - Urban Theodicy of Jay Z" (Sociologie du hip-hop : théodicée urbaine), où l'on se demande comment l'Homme s'est détourné de Dieu avec le péché.

Pour les adeptes de théologie, on recommande d'étudier la carrière de Bruce Springteen. Retournons pour cela à l'Université de Rutgers pour participer au séminaire du Professeur Azzan Yadin-Israel, spécialiste en littérature rabbinique au département d'études juives. Celui-ci propose une approche plutôt originale, biblique, des paroles des chansons du Boss, et plus précisément de « l'imbrication du profane dans le sacré ». Azzan Yadin-Israel a dû être ravi en découvrant chez son disquaire que Bruce Springteen vient de publier son 18ème album "High Hopes" !

Enfin, à l'Université de Columbia, en Caroline du Sud, c'est sur le cas de Lady Gaga qu'on se penche depuis 2011. Si vous souhaitez démêler les liens qu'établit la popstar entre Alice Cooper, Pentagram et Alfred Hitchcock, vous devrez assister au cours magistral qu'assure un de ses plus fervents admirateurs...