Beyoncé

Crédits photo : Couverture de Vogue
Une interview de Beyoncé, c'est rare ! Et lorsque Vogue obtient une entrevue exceptionnelle avec Queen B, cela relève de l'événement. Pour son numéro spécial de la rentrée, le magazine de mode offre la couverture à la chanteuse ornée d'une imposante couronne de fleurs. Consciente de son influence mondiale, l'interprète de "Formation" veut user de sa célébrité pour influencer les générations futures : « C'est important pour moi d'aider à ouvrir des portes pour des artistes plus jeunes. Il y a tellement de barrières culturelles et sociétales que je fais tout mon possible pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité. Imaginez, si personne n'avait donné sa chance aux femmes brillantes qui sont arrivées avant moi : Josephine Baker, Nina Simone, Eartha Kitt, Aretha Franklin, Tina Turner, Diana Ross, Whitney Houston, et la liste continue. Elles ont ouvert des portes pour moi et j'espère que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ouvrir les portes pour la nouvelle génération de talents ».

"Je suis sortie grandie des épreuves de la vie"

Cette influence mondiale l'oblige à subir à certaines reprises des critiques sur sa plastique, mais la chanteuse de 36 ans, maman de trois enfants dont les jumeaux Sir et Rumi, assume ses formes : « Je pense que c'est important pour les femmes et les hommes de voir et apprécier leur corps naturel (...) J'ai un petit ventre de maman, et je ne suis pas pressée de m'en débarrasser. Je trouve ça réel ». Fait rarissime, la superstar se confie aussi sur son expérience en tant que femme noire dans l'Industrie. « Il y a beaucoup d'ombres dans ma vie : tout n'a pas été que noir ou blanc. J'ai traversé l'enfer et suis reconnaissante pour chaque cicatrice : ruptures, trahisons, déceptions professionnelles et personnelles... Mais j'ai appris de ces expériences et en suis sortie grandie » affirme Beyoncé, remplie de sérénité.

Alors qu'elle est en pleine tournée "On the Run II" avec son mari Jay-Z, Queen B a déjà un regard dans le rétroviseur et révèle au magazine son meilleur souvenir de concert. Si vous pensiez que la star choisirait Paris pour la liesse collective le soir de la Victoire de la Coupe du Monde, vous vous trompez. Beyoncé a préféré le show berlinois au Stade Olympique, pour des raisons plus politiques : « Ce lieu a été utilisé pour promouvoir une rhétorique de haine [les J.O. de 1936, ndlr], de racisme et de division (...) Moins de 90 ans après, deux personnes noires ont joué là-bas dans un stade plein ».

Enfin, Beyoncé conclut cette entrevue de la plus forte des manières : « Je m'accepte comme je suis tout en continuant d'explorer chaque partie de mon âme et de mon côté artistique. Je veux apprendre plus et vivre pleinement. J'ai travaillé très dur pour être à un moment de ma vie où je peux choisir ce qui m'entoure, ce qui m'inspire ». Une interview à coeur ouvert qui devrait être un grand succès de vente dans les kiosques américains. Parallèlement, la star continue de défendre sa tournée commune qui se conclura le 4 octobre à Seattle.