Bernard Lavilliers

Crédits photo : Lionel Urman / Bestimage
Une terrible tragédie. Mardi dernier, une double explosion survenue dans le port de Beyrouth a ravagé la capitale libanaise. Les images de la déflagration, ressentie à plusieurs kilomètres, et d'une ville complètement dévastée ont ému le monde entier, tandis que le bilan fait état de 149 morts, 5.000 blessés et plus de 300.000 personnes désormais sans domicile. Très rapidement, de nombreuses stars sont montées au créneau comme MIKA ou Céline Dion pour apporter leur soutien à la population, tandis que Halsey ou Ariana Grande ont lancé des appels aux dons. Et si un concert était organisé pour venir en aide à la population libanaise ? C'est en tout cas le souhait de Bernard Lavilliers. « Ce serait l'occasion bien sûr de récolter des fonds mais aussi de témoigner au peuple libanais de notre soutien moral, de notre solidarité. C'est important de leur dire qu'on est avec eux. Ce serait vraiment bien d'organiser ce concert » explique-t-il dans les colonnes du Parisien, pensant à des artistes comme Cyril Mokaiesh, dont le père est libanais.

"J'ai mal pour ce pays"

Une idée qui n'étonnera pas ceux qui connaissent bien Bernard Lavilliers, véritable adorateur et défenseur de la culture libanaise : « Je suis allé à Beyrouth en 1982 alors en pleine guerre. J'ai tout de suite eu un coup de coeur pour ce pays, pour les Libanais. Ce fut aussi un coup de coeur culturel car il y a là-bas une telle effervescence artistique (...) J'aime le mélange des cultures très anciennes de ce pays, son ambiance ». De nombreux séjours qui lui ont inspiré l'album "Samedi soir à Beyrouth", sorti en 2008 : « J'ai voulu parler de ce pays incroyable, de ses douleurs et de ses nombreuses cicatrices mais aussi de l'incroyable sens de la fête des Libanais ». Le chanteur assure avoir donné un concert au Music Hall, « salle de spectacle d'environ 1.000 places qui ressemble à un petit Olympia », qui a été « détruite » par l'explosion : « Cela me fait mal car c'était un lieu magique, unique au monde ».

L'interprète de "Vivre encore" assure que ses amis libanais sont « assommés et en état de sidération » : « Je ne sais pas encore si j'ai perdu des amis car je n'ai pas encore eu de nouvelle de tous. J'ai mal pour ce pays, de ne pas savoir si tout le monde est encore vivant ». Il assure qu'une aide est nécessaire pour le peuple libanais et espère ainsi que cela pourra passer par l'organiser d'un concert : « Il faut rester optimiste car là, la situation est tellement grave. Les années de guerres, la corruption, la crise économique et maintenant cette double explosion, c'est la totale. Il faut vraiment les aider car ils n'y arriveront pas tous seuls ».