Aya Nakamura

Crédits photo : Capture d'écran France 5
La dernière fois qu'on l'avait vue à la télévision, c'était le 26 juillet dernier. Depuis le Pont des Arts, Aya Nakamura bluffait le monde entier à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, avec son medley explosif mêlant son tube "Pookie" au "For Me Formidable" de Charles Aznavour. Une performance unanimement saluée et qui lui a permis de battre un record absolu d'audience à la télévision française (31 millions de téléspectateurs !). Ce jeudi soir, la chanteuse et désormais égérie de Lancôme est revenue sur cet été sensationnel et très mouvementé. « De base, je devais chanter Edith Piaf [au défilé Vogue World], ce n'était pas aux JO que je devais chanter ça. Quand il y a eu les polémiques, j'ai dit : "Bon si je fais ce truc-là, je ne chante pas Édith Piaf, je chante un morceau à moi comme ça pour les JO on est contents". Ils se sont dit que ça allait gâcher la polémique si je chantais Edith Piaf » a-t-elle rappelé face à Anne Elisabeth-Lemoine.

"Dès que j'ai vu ma famille être touchée..."

En effet, l'annonce de la participation d'Aya Nakamura a généré une vague d'attaques racistes sur les réseaux sociaux. En parallèle, plusieurs artistes comme M. Pokora ou David Guetta ont fait part de leur incompréhension de ne pas avoir été choisi pour l'événement sportif mondial. Et la star a forcément été « touchée » par ces nombreuses critiques : « C'est quand même ma passion. On a touché à quelque chose qui me fait vibrer naturellement. Quand il y a eu les critiques la première fois, comme j'ai l'habitude de me faire critiquer, j'ai vu ça comme une critique de plus. Mais dès que j'ai vu ma famille être touchée, je me suis dit "oula !" ». Mais en voyant « le soutien de beaucoup d'artistes », l'artiste s'est rendue compte que le problème était « beaucoup plus grave » et qu'il prenait un tournant « international » : « Il est en train de se passer un truc qui est hors normes ».

"J’ai forcément été touchée. Je suis la première issue de mon milieu à faire ce que je fais, je suis en train d’ouvrir le bal. Tu ne peux pas arriver comme ça, être une renoi, et chanter directement aux JO."@AyaNakamuraa revient sur sa participation aux JO dans #CàVous ✨ pic.twitter.com/2v5vOsLl8U

— C à vous (@cavousf5) November 28, 2024

"Je trouvais ça un peu décevant"

Toutefois, l'interprète de "42", qui en lice aux Purecharts Awards, a décidé de ne pas se laisser faire et de représenter fièrement la France : « Je suis quand même la première issue de mon milieu à faire ce que je fais. Je suis en train d'ouvrir le bal. Tu ne peux pas arriver comme ça, être une renoi qui vient d'Aulnay-sous-Bois, et directement tu chantes aux JO. Les JO en France, c'est tous les 100 ans ! ». Face à cette affaire qui a agité les plus hautes sphères politiques, Aya Nakamura dit avoir eu « l'impression d'être dans un film » : « Surtout que je voyais plein d'artistes qui veulent m'avoir en feat dire "Bon moi aussi je peux chanter, je suis quand même légitime...". C'était pas fair play de leur part de dire ça, surtout dans ces moments-là. Je trouvais ça un peu décevant ». Une pique à M. Pokora et David Guetta ? Et la chanteuse de conclure avec malice : « Mais je l'ai fait quand même, c'est moi qui ai chanté ! ».

D'ailleurs, son medley qui a tant fait parler sera-t-il enfin disponible un jour sur les plateformes de streaming, à l'instar de "L'hymne à l'amour" par Céline Dion ou du "Nightcall" de Kavinsky, Angèle et Phoenix ? « Déjà, c'est très dur de chanter cette chanson. J'ai galéré pour chanter le couplet, alors toute la chanson j'ai la migraine. Mais j'ai vu qu'elle avait été appréciée, alors pourquoi pas ! » a-t-elle déclaré. Affaire à suivre donc !