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"Ça n'a pas été oui tout de suite" : les secrets de la performance d'Aya Nakamura aux JO !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
La performance d'Aya Nakamura à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris a bluffé tout le monde et a signé un record d'audience en France. Victor Le Masne, directeur musical de l'événement, se confie sur les coulisses de cette prestation. Et la chanteuse n'a pas été facile à convaincre !
Crédits photo : Bestimage
Depuis 10 jours, tout le monde ne parle plus que de ça. Aya Nakamura a mis tout le monde d'accord avec sa prestation explosive aux JO de Paris. Sur le pont des Arts, la chanteuse a offert un medley entêtant, mêlant ses tubes "Djadja" et "Pookie" au "For me Formidable" de Charles Anzavour, le tout avec la musique de la Garde républicaine et devant l'Académie française. Un beau pied de nez aux nombreuses critiques et attaques racistes dont elle a fait l'objet depuis l'annonce de sa participation. Le succès a été tel qu'un pic de 31 millions de téléspectateurs a été enregistré au moment de son passage, soit un record absolu d'audience pour une chaîne de télévision française. Si depuis, le public attend impatiemment d'entendre la version officielle de ce medley sur les plateformes de streaming, celui-ci devient viral sur TikTok, où il a généré plus de 70.000 vidéos d'internautes reprenant la chorégraphie d'Aya Nakamura, tandis que ses albums et chansons cartonnent dans les charts.

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"Elle ne dit rien pendant un certain temps"


Un mélange des genres détonnant qui a été pensé par Victor Le Masne, directeur musical de la cérémonie. « L'idée de départ était : qu'est-ce que l'on peut imaginer autour de la langue française devant l'Institut de France ? C'était alors évident de penser à elle, parce qu'elle est l'artiste française la plus écoutée dans le monde » explique-t-il au Parisien, précisant que « l'idée de la garde républicaine est arrivée après ». Toutefois, Aya Nakamura n'a pas été facile à convaincre dès le départ : « Elle écoute, elle nous laisse parler, elle ne dit rien pendant un certain temps. Ça n'a pas été oui tout de suite. Aya est mesurée, réfléchie. Elle ne s'est pas lancée tête baissée sans comprendre le symbolisme du tableau. JO ou pas JO, si ça ne lui avait pas plu, elle ne l'aurait pas fait ».




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Et pourtant, lors des répétitions, tout le monde était bien conscient du caractère symbolique de ce moment à venir : « Quand on a fait les répétitions en situation sur une base militaire secrète avec Aya et la garde républicaine, je voyais les techniciens et les musiciens vraiment émus. Je sentais qu'on tenait peut-être quelque chose de hors normes ». Et l'interprète de "Copines" a dû faire avec les éléments, la pluie tombant à grosses gouttes le soir de la cérémonie. Après sa prestation saluée, Aya Nakamura aurait seulement réagi d'un « c'est bon, on l'a fait ». « Elle était très contente. Mais à cause de la pluie, le premier retour des artistes de la cérémonie était logiquement un peu terre à terre sur les conditions climatiques » poursuit Victor Le Masne, qui n'a pas encore eu le temps de savourer l'impact de sa création unanimement saluée : « Mais une semaine après, je suis très fier de l'impact de tout ça ».

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