Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Cette semaine, Stromae nous en plein la yeux et la tête avec le clip de "Carmen", critique acerbe des réseaux sociaux réalisée en animation par Sylvain Chomet. Sia, elle, nous ressert Maddie Ziegler sur un plateau d'argent.
Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Stromae | "Carmen"
Quel talent ! Chanteur très engagé, Stromae se lance dans une critique très acerbe des réseaux sociaux dans son nouveau clip, un film d'animation réalisé d'après les dessins de Sylvain Chomet, l'auteur des "Triplettes de Belleville". La vidéo qui illustre "Carmen" se moque éperdument de Twitter. On y voit furtivement Lady Gaga, le couple Jay-Z/Beyoncé, Barack Obama, Kim Kardashian et même la Reine Elizabeth, tous la cible de Stromae. Ils finissent littéralement avalés par « l'oiseau de Twitter » ! « Prends garde à toi et à tous ceux qui vous like / Les sourires en plastique sont souvent des coups d'htag » chante Stromae dans le même temps, affirmant à travers ces images et l'histoire d'un homme accro aux réseaux sociaux que la course aux followers n'est finalement que le reflet de la solitude.
Sia | "Big Girls Cry"
Maintenant on peut le dire : Ryan Heffington aura été le chorégraphe officiel de Sia pour l'ère "1.000 Forms of Fear" ! Le performeur américain a travaillé au côté de Sia sur les clips de ses tubes "Chandelier" et "Elastic Heart". C'est a lui que l'on doit les pas de danse exécutée par la jeune Maddie Ziegler dans ces deux vidéos. Sia a de nouveau eu recours à ses services pour le clip de "Big Girls Cry". Ainsi, "Chandelier", "Elastic Heart" et "Big Girls Cry" forment une trilogie homogène et résolument sombre, qui met en avant la singularité de Sia. Mais la nouvelle vidéo, centrée sur le buste Maddie Ziegler, reprend les mêmes codes qui ont fait la gloire de la chanteuse australienne en 2014. Les gestes sont identiques ou semblables. Par ailleurs, on retrouve une fois de plus la perruque blonde qui orne la pochette de l'album "1.000 Forms of Fear" et sous laquelle Sia cache son visage depuis maintenant un an. Heureusement, si le clip ne convainc qu'à moitié, "Big Girls Cry" est une très belle chanson, mélancolique et déchirante.
M Pokora et Soprano | "Mieux que nous"
M Pokora et Soprano ont souhaité se réunir pour partager avec le plus grand nombre les conséquences parfois douloureuses d'un divorce, à travers leur clip "Mieux que nous". Pour mettre en forme son propos, le chanteur a tourné dans une vidéo qui mélange de « fausses » images d'archives invoquant l'idée du souvenir et le sentiment de nostalgie, à d'autres tournées dans un appartement. Impuissant, M Pokora assiste aux disputes et à la souffrance d'un jeune garçon, recroquevillé sur le parquet de sa chambre. Vases brisés et disputes sont au programme de ce clip pensé comme un cri du cur lancé par un enfant à l'adresse des adultes.
Booba | "LVMH"
Booba remet son titre en jeu avec l'album "D.U.C", disponible le 13 avril. Un disque qui peut désormais compter sur la sortie du single "LVMH", déjà disponible en téléchargement et dont le clip vient d'être dévoilé par le rappeur exilé à Miami. Toujours réalisée par Chris Macari, la vidéo s'inscrit dans la lignée des précédentes, où le sexy se mêle à l'égotrip et au bling-bling. Dans son château, peuplé de tableaux de maitres, de lustres scintillants et de dorures, une armée de demoiselles en sous-vêtements (et au fessier généreux) entourent Booba, qui interprète son titre linéaire. « J't'la mets dans la gegor, comme si j'baisais Mimie Mathy », « Ils sont tous des collabos dans l'industrie » ou « Il faudra me tuer » chante le rappeur, au milieu de sa clique ou devant des feux d'artifice.
Brandon Flowers | "Can't Deny My Love"
Cinq ans après "Flamingo", Brandon Flowers est de retour sans The Killers pour une parenthèse en solo. Son nouvel album "The Desired Effect", en bacs le 18 mai, est devancé par la sortie du single "Can't Deny My Love". Avec sa guitare rutilante, ses reflets rétro-80's et les éclats vocaux du chanteur, on jurerait le titre issu de la discographie des Killers ! Dans son clip, Brandon Flower vit avec sa compagne dans un village reculé. Il va hélas rapidement se rendre compte que les habitants ne sont pas ce qu'ils prétendent être... et être confronté à des forces occultes !
Alain Souchon et Laurent Voulzy | "Oiseau malin"
Alain Souchon et Laurent Voulzy adressent une petite pique à l'égard du capitalisme à travers leur nouveau single "Oiseau malin", dont ils dévoilent le clip. Pour illustrer le deuxième extrait de leur album, sobrement baptisé "Alain Souchon & Laurent Voulzy", ils se sont donné rendez-vous dans un grand hangar désert. Simple et sans fioriture, cette vidéo tranche avec le clip en noir et blanc qui avait été lâché à la fin de l'an dernier pour défendre le single "Derrière les mots". On mise sur l'aspect live cette fois-ci et non plus sur les constates d'ombre et de lumière.
Blur | "Lonesome Street"
Blur passe aux choses sérieuses ! Un mois après l'annonce de son retour surprise, qui vient calmer les ardeurs des fans après 12 ans de disette et la parution de "Think Tank" (2003), le groupe de rock culte des années 90 dégaine le premier single officiel de son huitième album "The Magic Whip". Celui-ci se nomme "Lonesome Street" et nous téléporte dès son introduction dans les rues de Hong Kong, où Damon Albarn, Dave Rowntree, Graham Coxon et Alex James y ont puisé l'inspiration. C'est en effet lors d'une escale dans la cité chinoise, suite à l'annulation d'un concert qu'il devait donner au Japon, que Blur a eu l'idée d'enregistrer de nouvelles chansons. Bonne nouvelle : les guitares sont de sortir sur "Lonesome Street", dont les sifflements et les tonalités old school raviveront chez les nostalgiques la flamme des souvenirs. Du Blur pur jus, entre "The Great Escape" (1995) et "Parklife" (1994). Pour son clip, Blur nous offre une petite leçon de danse collective pour le moins... kitsch. Au menu ? Des seniors en pleine forme, des imprimés papillons, un rideau jaune et une chorégraphie des plus palpitantes !
Kendrick Lamar | "King Kunta"
Sans surprise, c'est le titre "King Kunta" qui a été choisi par Kendrick Lamar pour succéder à "i", premier extrait de l'album "To Pimp A Butterfly". Ce morceau P-Funk qui sample allègrement Michael Jackson, James Brown et Jay-Z, est l'une des perles de ce disque fraichement publié et déjà numéro un outre-Atlantique. Le flow fracassant de ce nouveau ténor du rap US rend hommage à Kunta Kint, esclave américain du 18ème siècle dont l'histoire est racontée par Alex Haley et auquel MC Solaar, IAM ou encore Kaaris ont déjà fait référence par le passé. Inspiré par son ascension, Kendrick Lamar raconte à travers sa nouvelle chanson comment un noir américain peut gravir les marches de l'échelle sociale. Autrement dit, passer de pauvre à riche. Pour illustrer son propos, l'artiste de 27 ans a invité le réalisateur Director X dans sa ville natale, à Los Angeles, et plus précisément dans le quartier de Campton où il a grandi. Là où les jeunes femmes sexy côtoient les motos rugissantes, au format 4/3...
Will Young | "Love Revolution"
Trois ans et demi après le succès de "Echoes", Will Young est de retour avec "Love Revolution". Premier extrait de l'album "85% Proof", le titre étonne par sa mélodie rythmée et soul. Dans le clip rétro et coloré de "Love Revolution", Will Young campe un publicitaire survolté dans les années 60. De la lessive, du jus de fruits, un livre... Le gourou dandy parvient à vendre ses produits d'amour à la masse, abrutie par la télévision et le besoin d'appartenance pour être heureuse.
Shaka Ponk | "Time Has Come"
Shaka Ponk reprend la route ! Le groupe s'apprête à écumer les festivals pour défendre en live ses deux derniers albums "The White Pixel Ape" et "The Black Pixel Ape", sortis l'an dernier à quelques mois d'intervalle. C'est "Time Has Come" qui a été choisi pour mettre en lumière le groupe en ce début de printemps. Et dès les premières secondes de ce morceau, le public reconnaîtra sans l'ombre d'un doute le tube "My Name Is Stain". Sur ce morceau relativement calme, on retrouve comme toujours l'association électro, rock, metal et funk qui fonde la singularité du groupe. Les images, tournées en studio, donnent un nouvel aperçu de ce qui attend le public sur scène.