Crédits photo : Capture d'écran Spotify
Fin décembre, Simon Baldeyroun, le directeur général de Deezer, avait prédit
la mort du disque. «
On est en phase de transition mais l'objet CD, comme la cassette VHS, sera obsolète » avait-il affirmé. Il y a encore beaucoup de sceptiques, mais les derniers chiffres de l'industrie semblent lui donner raison. Force est de constater que le streaming est devenu l'un des modes de consommation préférés des mélomanes. En France, le public reste encore très attaché au support physique : selon
les derniers chiffres fournis par le SNEP, il représente encore 71% du marché. Mais l'écoute de la musique sur des plates-formes comme YouTube, Deezer ou Spotify a progressé de 40% en 2014 et surclasse désormais les téléchargements, pour représenter 16% des revenus totaux du marché.
1,87 milliard de dollars
Aux États-Unis en revanche, le streaming pèse désormais plus lourd dans la balance que le format CD. D'après
le dernier bilan de la Recording Industry Association of America, les revenus générés par le streaming ont atteint 1,87 milliard de dollars en 2014 contre 1,85 milliard pour les ventes de CD. Impressionnant ! De l'autre côté de l'Atlantique, les recettes générées par les supports physiques ne représentent désormais plus que 32%. C'est toujours mieux que le streaming (27%), grâce notamment à l'essor du vinyle, mais moins bien que le digital : le téléchargement numérique fait encore la course en tête, avec 2,6 milliards de dollars de recettes et 37% du total.
L'irrésistible ascension du streaming convaincra-t-elle
Taylor Swift et
Björk de proposer sur les plates-formes leurs derniers albums "1989" et "Vulnicura", pour le moment absents ? S'il fallait une preuve supplémentaire pour les convaincre, ce serait
le nouveau record établi par Kendrick Lamar. Le dernier album du rappeur américain,
"To Pimp A Butterfly", a enregistré 9,6 millions d'écoutes en 24 heures sur Spotify le jour de sa sortie. Du jamais vu !