mardi 08 juillet 2014 16:31

Festival Beauregard : record d'affluence battu pour la 6ème édition !

Par Laurent GALANT | Rédacteur
Cette année, John Beauregard, personnage fictif du Festival Beauregard, a réservé une surprise de taille à ses festivaliers : une journée supplémentaire avec l'artiste de l'année, Stromae. Nous, on a pris la formule classique comme beaucoup de festivaliers. Et autant vous dire que John nous en a mis, une fois encore, plein la vue. Retour sur trois jours un peu humides !
Crédits photo : DR. / Laurent Galant
Cette année, Beauregard a rallongé un peu la fête en ajoutant une demie journée à son planning. C'est donc jeudi que le festival a ouvert ses portes avec les concerts de Gush, Gabriel Rios et surtout le maestro : Stromae. Plus de 27.000 festivaliers se sont donné rendez-vous pour ce before exceptionnel.

Vendredi, on oublie la défaite de la France


La France vient de perdre contre l'Allemagne, mais à Beauregard on ne pense déjà plus qu'à London Grammar. Ultra attendu, le trio britannique a fait sensation auprès des festivaliers. Un seul album au compteur, certes, mais un talent monstrueux. Hannah Reid n'a eu aucun mal à envoûter l'énorme foule grâce à sa voix, toujours aussi incroyable. Les tubes "Strong" et "Wasting My Young Years" ont été repris en chœur, alors que leur reprise de "Nightcall" a fait frissonner la foule.

Changement de génération avec Blondie. Debbie Harry a surpris tout le monde avec une énergie débordante (69 ans tout de même !). Enfants, ados, jeunes et adultes ont tous eu le droit au même programme : un retour dans les années 80. Chaleureux, le groupe Blondie a offert ses plus gros tubes : "One Way or Another", "Call Me" ou encore "Heart of Glass". Infatigable ou presque, Debbie Harry a fait le show du début à la fin, n'hésitant pas à se déhancher comme à la belle époque et offrant ainsi au public un vrai revival. Voilà un groupe qui continuera de faire danser des générations entières. Retour aux sources également avec IAM. Quel plaisir de voir le groupe en live ! Dès son arrivée sur scène, la température est montée d'un cran. Mythique groupe de rap, IAM a marqué plus d'une génération. Alors, forcément, c'est devant un public chaud bouillant que le groupe a balancé ses morceaux. Généreux, le groupe n'a pas boudé son plaisir d'être là et a enchainé ses plus gros cartons : "Nés sous la même étoile", "La Saga" ou encore "L'empire du côté obscur".

Pour la seconde partie de la soirée, les festivaliers ont eu le droit au show toujours aussi fou de Shaka Ponk. Énergie et projections impressionnantes pour le groupe fait Chevalier des Arts et des Lettres. Changement d'ambiance ensuite avec Kavinsky, qui a joué une version un peu molle de son album "OutRun". C'est donc avec Disclosure que Beauregard s'est véritablement transformé en dancefloor ! Les deux frangins ont livré un set explosif et calibré, comme à leur habitude.

Samedi : la pluie, Portishead et Fauve


« Pensez aux bottes de pluies demain ». Les festivaliers étaient prévenus, ça n'a pas manqué. Samedi a été un grand défilé de k-ways, bottes et parapluies. Mais la météo n'a pas réussi à gâcher la fête. C’est avec des talents de la région que Beauregard a eu le plaisir de se réveiller avec deux jolies découvertes : Samba de la Muerte et We Have a Band. Dans la foulée, Foster The People a aussi fait le show. Les Californiens ont oublié de ramener le soleil dans leurs valises mais ils ne se sont pas fait prier pour faire monter la température ! Show très énergique emmené par un Mark Foster très proche du public, dansant près de la scène… On en oublierait presque les trombes d'eau. Apogée au moment de "Pumped Up Kicks" que la foule a repris généreusement.

Toujours pas de soleil avec Angus et Julia Stone, mais des folks songs comme on les aime. Le duo, accompagné de ses excellents musiciens, a bercé le public. Que ce soit sur les anciens ou les nouveaux titres, le duo est magnifiquement complémentaire. Un joli moment. La nuit tombe sur Beauregard lorsque Vanessa Paradis entre en scène. L'artiste embarque tous les festivaliers avec elle grâce à une setlist parfaite : "Tandem", "La Seine" ou encore "Divine idylle". Benjamin Biolay, présent l'an dernier, interprètera deux morceaux avec elle. Attendu, Portishead repart avec les éloges du public. Emmené par une Beth Gibbons terriblement envoûtante, le spectacle a été grandiose. La scénographie hypnotique et les mélodies torturées ont transporté Beauregard dans un étrange rêve pendant plus d'une heure.

De l’autre côté du festival, les fans sont lâchés. Le collectif Fauve, avant-dernier concert de la journée, crée l'effervescence autour de lui. Toujours aussi fougueux et porté par un public acquis à sa cause, Fauve va rugir pendant une heure, pluie battante. Rien ne fera retomber l'ambiance survoltée. Apothéose sur 'Blizzard" repris bien chaleureusement, comme à l'accoutumée.
Clap de fin avec l'électro sombre de Gesaffelstein, avec un set différent que celui de Solidays, le weekend dernier.

Dimanche au soleil


Le soleil est enfin de retour sur Beauregard et cette dernière journée démarre avec deux jeunes talents français Bess puis Portier Dean. Le gros coup de cœur de ce début de journée, c'est Seasick Steve. Le papi de Californie a charmé les festivaliers par son look improbable (longue barbe, salopette et bouteille de vin) et sa sympathie, mais aussi par son blues-rock qui nous a transporté jusqu'aux States. Changement de décor avec Yodelice, enthousiaste et énergique, qui semble s'être autant éclaté que son public. Douceur ensuite avec la Danoise Agnes Obel. Derrière son piano, l'artiste accompagnée d'un violon et de deux violoncelles a enveloppé le public dans un écrin pendant une heure. Un moment de grâce. Breton a ensuite livré un show électrique et a joué de nombreux morceaux de son dernier album "War Room Stories", composé dans un immeuble désaffecté de Berlin.

Énorme claque ensuite avec Damon Albarn. Il maitrise son sujet sur le bout des doigts. Touchant et généreux, l'ancien de Blur a régalé le public en interprétant les titres de son premier album solo "Everyday Robots" et en offrant quelques surprises comme le magique "Clint Eastwood". Juste avant les Pixies, c'est John Butler Trio qui a transporté le public dans les plaines australiennes pour un avant-dernier concert très entrainant. Record d'affluence battu, des surprises et une ambiance toujours aussi conviviale… Bravo à John Beauregard pour cette 6ème édition. A l'année prochaine !

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