Le label indépendant Naïve pourrait reprendre Virgin Megastore

Crédits photo : ABACA / montage Pure Charts
Alors que Benjamin Biolay émettait l'hypothèse d'une fermeture prochaine de son label Naïve au magazine Technikart en 2011, que la magazine Capital renchérissait il y a quelques mois en dévoilant des chiffres pas vraiment brillants et imaginait même que Carla Bruni pourrait quitter le label (et rejoindre Universal, selon nos informations), son fondateur Patrick Zelnick annonce qu'il va faire une offre de reprise de Virgin Megastore au micro de BFM Business. Dans "Le Grand Journal" de la chaîne d'information, Patrick Zelnick a expliqué le 17 janvier son intention de formuler une offre de reprise en accord avec le britannique Rough Trade de « tous les Megastore ».

Une déclaration surprenante qui remet sur le devant de la scène le contexte économique qui a fait l'actualité la semaine dernière : Virgin Megastore a déposé le bilan avant d'être placé en redressement judiciaire lundi. Sont concernés une vingtaine de magasins et 1.000 employés, victimes de la mutation du marché du disque vers une consommation numérique de la musique en forte progression que certaines enseignes comme la Fnac ne parviennent pas à suivre.

Une problématique que Patrick Zelnick connaît très bien. Et c'est la raison pour laquelle il estime que le label Naïve est un repreneur potentiel. Evoquant une « banalisation » des magasins Virgin qui sont selon lui « devenus des supermarchés de la culture » ayant perdu toute « crédibilité », il a évoqué « d'autres concepts en Europe qui ne connaissent pas tant de difficultés ». Sans donner davantage de précisions, le fondateur du label a rappelé le succès du label indépendant britannique Rough Trade, qui a ouvert deux magasins à Londres affichant une « croissance à deux chiffres » grâce à « la complémentarité » de la tradition et de la modernité. Rappelons qu'il a lui-même créé le concept Virgin Megastore, et dirigé Virgin Records en France au début des années 80. Patrick Zelnick reste néanmoins convaincu que des magasins comme la Fnac, Virgin et HMV en Angleterre, qui vient à son tour de déposer le bilan, peuvent encore rebondir en s'adaptant au marché.