"C'est indigne" : Thomas Jolly recadre une députée RN après ses critiques sur les JO

Crédits photo : Capture Purecharts
Les Jeux Olympiques sont terminés et l'heure est au bilan. Ainsi, depuis l'Assemblée nationale, le metteur en scène Thomas Jolly a été auditionné sur les cérémonies d'ouverture et de clôture de Paris 2024, accompagné de Daphné Bürki aux costumes et de Patrick Boucheron, un historien. Après une telle ferveur et des records historiques, le professionnel, à qui l'on doit également la mise en scène de "Starmania", a donc pris la parole sur la genèse de la cérémonie d'ouverture sur la Seine et de ces différents tableaux. Il a d'ailleurs émis l'idée d'« un grand spectacle offert à la population » pour faire « perdurer » l'héritage de ces JO uniques : « Est-ce que ça ne serait pas le moment ? ». Interrogé ensuite par la députée Tiffany Joncour, issue du Rassemblement national, sur la figure de Marie-Antoinette décapitée lors de la performance de Gojira ou le tableau assigné à la Cène avec des drag queens, Thomas Jolly est revenu sur les attaques dont il a fait l'objet et qui l'ont poussé à porter plainte pour cyberharcèlement.

"Ces interprétations erronées génèrent de la haine"

« Vous avez beaucoup évoqué les attaques... Parce que moi je ne parle pas de polémiques mais d'attaques. La critique, c'est ma vie. J'ai depuis 20 ans reçu des critiques négatives et positives, c'est le jeu et ça va » a répondu Thomas Jolly, avant de mettre les choses au clair une nouvelle fois : « La critique n'est plus tout à fait la même quand il s'agit d'attaques qui vont être de l'ordre de la discrimination. C'est un délit ». S'adressant à la députée RN, le directeur artistique a répliqué en reprenant ses propos. « Vous avez parlé de la Cène, mais vous êtes la seule à en parler. Le média guide, qui était donné à tous les journalistes du monde entier, ne parle pas de la Cène. Si des journalistes et commentateurs ont eu des interprétations erronées sur les réseaux sociaux, ce n'est que de l'ordre de l'interprétation. Sauf qu'elles génèrent de la haine » a martelé Thomas Jolly, avant de souligner la présence de la religion dans d'autres moments du show.

Thomas Jolly déplore "des interprétations erronées" lors de la cérémonie d'ouverture des JO pic.twitter.com/Vwn583fIad

— BFMTV (@BFMTV) September 25, 2024

« Comment penser que j'ai pu moquer une religion quand un tableau entier est consacré à Notre-Dame de Paris ? Que j'ai demandé à ce que Notre-Dame sonne et que la cérémonie se termine avec "Dieu réunit ceux qui s'aime" ? » a avancé Thomas Jolly, confiant avoir mis Notre-Dame de Paris au centre de la cérémonie car « c'est notre joyau, c'est notre patrimoine » et non par idéologie personnelle. Il a ensuite tenu à dénoncer l'impact de « ces interprétations erronées et ces petites phrases » : « Elle génèrent de la haine et une sorte de frénésie du commentaire qui retombe sur nous, sur des individus, sur nos familles. On ne peut pas à la fois penser être politique si on n'est pas dans la volonté d'unifier la cité ».

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« Volontairement lancer ce type d'interprétations erronées d'une image arrêtée d'un plan en mouvement, je trouve que c'est indigne, je le dis. Et surtout ça génère derrière tellement de fracas, que je crois qu'il n'y a rien de bon à tirer pour faire société » a conclu Thomas Jolly, tout en adressant son soutien sans faille à la DJ Barbara Butch, Nicky Doll et autres artistes victimes de harcèlement et d'attaques sur les réseaux sociaux.