Yuz Boy (Nouvelle école) répond aux accusations de viol en musique et suscite l'indignation

Crédits photo : YouTube
Cela fait maintenant plus d'un mois que Yuz Boy a remporté la finale de la saison 2 de "Nouvelle école", le télé-crochet consacré au rap français produit et diffusé par Netflix, grâce au titre "Yafama". Seulement, il n'a pas vraiment pu profiter de cette victoire. Et pour cause, le lendemain de la diffusion de la grande finale, une enquête de BFMTV a révélé que le jeune rappeur était visé par une plainte pour viol déposée en août 2022 par une jeune femme et qu'une enquête était actuellement en cours. La production de l'émission avait alors assuré ne pas être au courant de cette affaire. Le principal intéressé avait, lui, tenu à réagir par le biais d'un communiqué. L'artiste avait alors affirmé être « innocent » et n'avoir « rien à se reprocher ».

"Je ne m'excuse pas d'être un violeur, c'est pas ce que je suis"

Des propos que Yuz Boy réitère aujourd'hui sur son dernier projet en date, un EP paru uniquement sur YouTube le samedi 1er juillet 2023, curieusement intitulé "Avec sincérité et le coeur léger". Un disque virtuel donc, long d'une vingtaine de minutes et découpé en huit pistes. Dans une story Instagram, le lauréat du concours de Netflix explique « avoir eu besoin de sortir ce projet pour être tranquille dans (sa) tête ». Le rappeur affirme également que « tout est dans le projet et (qu'il) n'en parlera plus jamais », ajoutant le hashtag « Fuck les médias ».

Un projet qui créé la colère sur les réseaux sociaux

Une sortie qui, dans ce contexte, interpelle au vu des propos tenus dans ses chansons et de la direction artistique du projet. La vidéo (dont la pochette est violette) débute par des bruitages d'un rapport sexuel d'une grosse vingtaine de secondes. Au fil des chansons Yuz Boy clame « Elles sont dans le bluff », « Ils ont voté ma pendaison à l'unanimité, quel manque d'humanité », « Je lui ai vendu du rêve mais est-ce un crime ? », « Je ne m'excuse pas d'être un violeur, c'est pas ce que je suis ». L'artiste nomme même l'un de ses titres "Pourquoi je me fis aux hommes", sur lequel il évoque à de nombreuses reprises sa mère. S'il avance n'avoir voulu « que du sexe, pas d'amour », Yuz Boy qualifie de « bitch », « vieille conne » et de « serpent » la jeune femme qui a déposé la plainte dans l'outro "C'est de ma faute".

Si Yuz Boy évoque ici une « injustice » et « ne souhaite à personne de vivre ce qu'il a pu vivre », il y reprend également le classique "Fuck Tha Police" du groupe américain culte NWA, en citant… des médias français, répétant à plusieurs reprises "Fuck les médias". Le tout en précisant s'être « excusé » à de nombreuses reprises même s'il affirme « s'en battre les couilles ». Malgré quelques rares messages de soutien, cette sortie et les paroles du rappeur ont suscité l'indignation des internautes, en particulier sur Twitter où de nombreux utilisateurs ont pointé du doigt les textes de Yuz Boy, considérant que ceux-ci étaient particulièrement déplacés, tout en dénonçant l'utilisation de la couleur violette de sa pochette, « la couleur symbole des luttes féministes ».