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Le festival de Sanremo, concours de chansons très populaire en Italie, se déroule cette semaine du 1er au 5 février le temps de cinq soirées, dans l'optique de dénicher le meilleur titre de la sélection afin qu'il représente ensuite le pays à l'Eurovision. Ainsi, un an après
Maneskin et "Zitti e buoni", ce sont 25 participants - et donc 25 chansons originales - qui s'affrontent sur la scène du Théâtre Ariston de Sanremo. Hier, devant 11,3 millions de téléspectateurs, la deuxième soirée a été chargée en surprises puisque
Mika et Laura Pausini ont été annoncés comme les animateurs de l'Eurovision 2022, et c'est la chanteuse Elisa qui est arrivée en tête du classement provisoire avec sa chanson "O forse sei tu", devant Mahmood et Blanco avec
"Brividi" et La Rappresentante di Lista avec "Ciao Ciao".
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"Des attitudes et des gestes offensants"
Déjà, lors de la première émission, un candidat n'est pas passé inaperçu en ouverture du Festival de Sanremo. Achille Lauro, accompagné de la chorale Harlem Gospel Choir, a surpris les téléspectateurs lors de sa performance sur sa chanson "Domenica", qui signifie "Dimanche". Pour sa quatrième participation au festival de Sanremo, le chanteur et rappeur de 31 ans, qui avait déjà embrassé un homme en live l'an dernier et provoqué un scandale, a débarqué sur scène torse nu, le corps recouvert de tatouages, simplement vêtu d'un pantalon en cuir et une fleur à la main. Pieds nu, Achille Lauro a exhibé fièrement ses biceps avant de multiplier les mouvements de bassin, les clins d'oeil à la caméra, les gémissements et les caresses au niveau de l'entrejambe, tout en interprétant sa chanson. Clou du spectacle ? Il s'est agenouillé pour prier et s'est auto-baptisé en direct avec de l'eau bénite tandis que ses choristes scandaient : "Alléluia".
Evidemment, la communauté religieuse de ce pays conservateur n'a pas du tout apprécié et une polémique a rapidement éclaté. Antonio Suetta, évêque de la ville de Sanremo, a dénoncé «
des mots, des attitudes et des gestes qui ne sont pas uniquement offensants envers la religion, mais envers la dignité humaine » dans un communiqué officiel. Selon lui, la performance d'Achille Lauro «
moque et blasphème les signes sacrés de la religion catholique en évoquant les gestes du baptême dans un contexte profane ». «
Je crois qu'il est nécessaire de dénoncer la manière dont le service public ne peut pas et ne doit pas autoriser ce genre de situations, dans l'espoir que quelqu'un intervienne à un niveau institutionnel » a-t-il ajouté en visant la Rai, première chaîne d'Italie, tandis que d'autres voix se sont élevées comme celles de Gianfranco Ravasi, cardinal et figure éminente du Vatican également président du Conseil Pontifical pour la Culture, et le sénateur Lucio Malan du parti politique conservateur Frères d'Italie. Sur Instagram, l'artiste italien a fait savoir qu'il s'agissait simplement d'un hommage à sa maman : «
Les mères sont des êtres divins. Elles nous donnent la vie chaque jour et aujourd'hui est un nouveau début. Je vous donne mon baptême ».