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Une lueur d'espoir dans la nuit et pour le monde de la nuit. Alors qu'un tiers des discothèques implantées en France ont
mis la clé sous la porte après la fermeture administrative décrétée l'an dernier pour endiguer l'épidémie de Covid-19, l'appel des patrons des boîtes de nuit,
en colère d'avoir été laissés pour compte dans le calendrier de déconfinement annoncé fin avril par le gouvernement, a enfin été entendu. A partir du 9 juillet,
les établissements de nuit vont à nouveau pouvoir accueillir du public en respectant un protocole sanitaire. Seuls les clubbers montrant un pass sanitaire, c'est-à-dire une vaccination complète, un test négatif datant de moins de 48 heures ou un certificat de rétablissement de moins de 6 mois, pourront espérer se déhancher sur la piste de danse. La jauge de la capacité d'accueil pour ces établissements est pour le moment fixée à 75%. Comme pour les concerts debout, le port du masque ne sera plus obligatoire mais simplement préconisé. De quoi lancer la saison estivale, même si les professionnels ne sont pas pleinement satisfaits par les mesures instaurées et en particulier celle du
pass sanitaire, jusqu'ici réservé aux événements à grande échelle.
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4.400 participants pour l'étude
En attendant la date du 9 juillet, une double expérimentation va être menée à Paris ce samedi 26 juin sur le même principe que le
concert-test organisé à l'Accor Arena avec Indochine à la fin du mois de mai. Sous l'égide de l'AP-HP et l'ANRS, 4.400 volontaires, répartis en deux groupes après tirage au sort, participeront à l'étude. La moitié d'entre eux pourra danser de 23h à 6h du matin, sans masque et sans distanciation, à la Machine du Moulin Rouge (18ème arrondissement) et au Cabaret Sauvage (19ème arrondissement). Conditions pour accéder aux événements ? Être âgé de 18 ans à 49 ans, bénéficier d'un statut vaccinal complet, résider en Île-de-France et ne pas avoir de comorbidité. Les participants peuvent dès à présent s'inscrire sur le site
revienslanuit.org «
par groupes de dix » et «
pourront tous se rendre dans le même club », est-il précisé. Afin de mener ces soirées tests à bien dans un laps de temps aussi court, les organisateurs espèrent convaincre les étudiants en médecine et les professionnels de santé. «
150.000 personnes ont été doublement vaccinées à l'AP-HP et des dizaines de milliers d'étudiants en médecine franciliens ont déjà reçu leur double dose » explique à
RTL Jérémy Zeggagh, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis qui conduit cet essai.
"Retrouver une certaine forme de convivialité"
Sur place, le protocole sanitaire sera strict. «
Les espaces seront désinfectés, un système de ventilation avec air renouvelé sera mis en place et du gel hydroalcoolique mis à disposition des personnes » expliquent nos confrères, qui précisent que l'ensemble des participants devra effectuer un prélèvement salivaire trois jours avant la soirée et un second une semaine après l'événement, afin d'étudier les risques de transmission du virus. Objectif pour cette première expérimentation mondiale sur personnes vaccinées en lieu clos ? «
Nous espérons démontrer qu'avec la vaccination, il sera possible de retrouver une certaine forme de convivialité dans les lieux de culture et de divertissement en permettant des conditions favorables à l'échange et l'interaction sociale, sans avoir à porter de masque notamment » indique la Dr Jeanne Goupil. Les résultats de cette étude permettront de s'assurer que les conditions de réouverture fixées par les autorités pour le 9 juillet sont suffisantes sur le plan sanitaire.