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Il se sait très attendu. Ce soir dès 19h55, Emmanuel Macron prendra la parole pour détailler les nouvelles mesures prises face à la crise sanitaire de coronavirus, qui connaît une véritable hausse des cas depuis plusieurs semaines. Si l'hypothèse d'un couvre-feu dans les régions les plus atteintes semble de plus en plus plausible, elle pourrait porter un nouveau coup à des secteurs déjà en péril comme ceux de la restauration ou de la culture. A l'arrêt quasi-total depuis la mi-mars, l'industrie du spectacle vivant a vécu une année catastrophique, notamment marquée par un été sans festivals avec plus de 2.600 événements annulés selon une étude lancée par le
syndicat France Festivals. Et la suite ne devrait pas être plus rose pour les concerts, dont la reprise à pleine échelle est dans un véritable flou depuis plusieurs mois. En effet, selon le journaliste Sophian Fanen du site
Les Jours, un décret devrait prolonger, dans les semaines à venir, l'interdiction des concerts debout jusqu'au 31 mars 2021.
Des tournées menacées
«
Il s'agit de clarifier un peu les mois à venir pour les salles » précise notre confrère dans son reportage réalisé sur les Trans Musicales de Rennes, qui se tiendront dans une configuration réduite du 2 au 6 décembre. Si ce décret venait à être confirmé, il mettrait un nouveau coup dur aux artistes, pour la plupart privés de concerts depuis le début du printemps. Seraient notamment touchées les tournées de PNL, Benjamin Biolay, Ninho, toutes en configuration debout, ou encore le passage parisien de Dua Lipa, prévu
le 8 février prochain à l'Accor Arena. Une situation qui semble toute aussi
incertaine pour les festivals de l'été 2021. Si We Love Green regarde d'ores et déjà vers le futur, en annonçant
Gorillaz en première tête d'affiche, de nombreux organisateurs doutent de la possible tenue des événements l'été prochain. «
Je garde espoir, mais je crains le pire » estime Ben Barbaud, patron du Hellfest, qui dit souffrir «
d'un manque de visibilité totale », tandis que Marc Geiger, co-fondateur de Lollapalooza, estime que pour les salles, «
les six prochains mois pourraient être plus douloureux que les six mois précédents, et peut-être que les six mois suivants le seront encore plus ».