Crédits photo : Capture d'écran Facebook
C'est avec un score très décevant (1,3 million de téléspectateurs) que la
"Nouvelle Star" a tiré sa révérence fin décembre. Une mauvaise nouvelle à la fois pour M6, qui espérait redresser la barre après une douzième saison décevante, mais aussi pour les candidats qui n'ont pas pu profiter d'une aussi forte exposition médiatique qu'un Julien Doré ou un
Christophe Willem par le passé. Si
le vainqueur Xavier est en plein enregistrement de son premier album, le finaliste Yadam Andrés a quant à lui connu une année mouvementée. Originaire du Venezuela, le jeune talent, alors âgé de 19 ans, tente sa chance en France en participant au télé-crochet de M6. Ce qui ne devait être qu'un séjour parisien d'une semaine se prolonge sur plusieurs mois, au vu de l'accueil que lui réserve le jury et du public. Il fait notamment
pleurer Coeur de Pirate lors de son audition avant de récolter 18,5/20 de moyenne en reprenant
"Si t'étais là" de Louane.
"On ma promis plein de choses et on ma laissé en plan"
Malheureusement, Xavier remportera cette saison finale de "Nouvelle Star" à la surprise générale. Un an après cette défaite,
20 minutes est parti à la rencontre du jeune homme qui avoue se sentir délaissé depuis la fin du concours : «
Après "Nouvelle Star", beaucoup de maisons de disques voulaient travailler avec moi. On m'a promis plein de choses et on m'a laissé en plan. Ça m'a fait beaucoup de mal. Ma situation était déjà fragile, pourquoi me fragiliser encore plus ? ». Depuis la fin de l'émission, Yadam s'est lancé dans la garde d'enfants, même s'il avoue que son passage dans l'émission l'aide grandement à trouver du travail : «
Tu sens que tu n'es pas forcément le bienvenu. Mais quand j'arrivais devant les fonctionnaires, ils me reconnaissaient, ils regardaient des vidéos avec moi et me réservaient un traitement chaleureux (...) Les familles savent que j'ai fait "Nouvelle Star", ça m'a aidé à trouver du boulot ».
"Je ne m'en sortais pas"
S'il a décidé de rester en France, c'est pour échapper aux conflits qui gangrènent son Venezuela natal : «
Je suis heureux d'être en France et j'adore la France, mais si j'avais pu rester dans mon pays, je l'aurais fait. Mais la situation là-bas ne me le permettait pas : je n'avançais pas. Si tu sors, tu t'exposes aux vols. Si tu as plus d'argent que les autres ou que les gens le pensent, tu risques d'être kidnappé ou tué » explique le chanteur qui a également fait part de son avis sur Twitter, il y a quelques jours : «
Mon pays souffre (...) je me suis échappé, et je vais bien maintenant, mais je ne peux pas oublier tous ceux qui n'ont pas eu la chance que j'ai eu... parce que ça aurait pu être moi.. je lèverai toujours ma voix contre cette situation. Que Dieu aide le #Venezuela ».
Mais Yadam voudrait tout de même vivre pleinement de sa passion première, la musique, «
le moyen de réussir à ramener plus vite à mes côtés ma maman et mon frère autiste, qui sont ma seule famille ». Pour se faire, le jeune homme prépare en ce moment son premier EP pour lequel il a déjà en provision une quarantaine de textes. L'ancien candidat de "Nouvelle Star" a une nouvelle fois décidé de faire confiance au public en lançant une campagne de crowdfunding sur
KissKissBankBank avec 6.000 euros de récoltés sur les 10.000 de demandés dont «
une partie sera reversée à une association qui donne des jouets aux enfants et de la nourriture aux familles, au Venezuela ». Yadam a d'ailleurs fait sa première grande scène ce mercredi au Café de la Danse, en première partie de Mariama. D'autres devraient logiquement suivre.