Superbus

Crédits photo : Photoshoot album
Ces dernières 48 heures ont été pénibles pour Superbus. Depuis quelques jours, la colère des fans ne désemplit pas après un concert qui a viré au désastre. Invité du festival F'estillac dans le Lot-et-Garonne le week-end dernier, le groupe de rock a écourté son show après avoir joué six titres en PBO (avec une bande-son), refusant de remonter sur scène. Une altercation violente a ensuite éclaté entre les membres du groupes et les organisateurs en coulisses, pendant laquelle des insultes à l'encontre des festivaliers ont été proférées. « On n'a pas été très loin d'en venir aux mains » a confié un témoin, interrogé par Sud Ouest. Face à la polémique, les réactions des spectateurs ne se sont pas faites attendre sur les réseaux sociaux. Alors qu'une partie des internautes, très remontés, s'en sont pris à Superbus, d'autres ont défendu la bande de Jenn Ayache. « Je trouve que l'on s'acharne sur eux et qu'il y a dans tout ça une part d'injustice » a notamment confié un artiste programmé lui aussi lors du festival, avançant l'hypothèse d'une mauvaise gestion de la part du promoteur. Afin de rétablir la vérité, la chanteuse du groupe prend la parole pour donner sa version des faits.

"Nous avons été dupés"

« Le coeur serré » Jennifer Ayache joue cartes sur table et raconte en détails le déroulement de la journée. « Nous avons découvert à notre arrivée à Estillac et à moins de 3h du show, que le promoteur local avait vendu 45 mn à la municipalité, que c'est un festival et en aucun cas pas une date de promo (...) Nous sommes montés sur scène malgré les circonstances» explique l'interprète de "Strong & Beautiful", rejetant la faute sur le promoteur qui, pour se dédouaner face à l'incompréhension des spectateurs, a « improvisé un stand up » à charge contre le groupe. « Il a été établi que Superbus et la municipalité d'Estillac ont conjointement été dupés » révèle Jenn Ayache, dénonçant un « acharnement ». Dans un communiqué, la mairie d'Estillac confirme effectivement ces propos : « Il avait été convenu avec un agent intermédiaire que le groupe devait effectuer une prestation de 45 minutes. En réalité, cet intermédiaire n'avait acheté au producteur de Superbus qu'une prestation de 5 titres ». Ce dernier pourrait être poursuivi en justice pour ses actes, annonce Decibels Productions, le tourneur de Superbus.

« Nous avons été injustement humiliés devant notre public par l'organisateur et les choses ont dégénéré en loge » poursuit la chanteuse dans son message sur Facebook, justifiant l'utilisation du PBO par un manque de matériel étant donné les circonstances. Si des insultes (et notamment le terme "bouseux") ont bien été proférées par l'un des membres, elles étaient selon elle à l'encontre du promoteur, et non pas des festivaliers. « Il s'en est excusé immédiatement » précise-t-elle. Outre la colère, Jennifer Ayache apparaît peinée dans son message : « Je refuse de laisser dire que nous avons manqué de respect au public et au festival. Nous avons toujours mis un point d'honneur à rendre à notre public et aux gens qui nous soutiennent la confiance qu'ils avaient mise en nous ». Le groupe prévoit d'organiser prochainement un nouveau concert à Estillac, pour se rattraper.