Star Academy

Crédits photo : Bestimage
La "Star Academy" continue de déchaîner les passions. Alors qu'une nouvelle saison est en préparation du côté d'EndemolShine France, la diffusion du biopic "Pourquoi je vis" sur TF1 a de nouveau braqué les projecteurs sur Grégory Lemarchal et son aventure durant la quatrième saison du télé-crochet. Réunis sous le collectif Restons amis, ses anciens camarades publient aujourd'hui un album hommage dont l'intégralité des bénéfices seront reversés à l'association Grégory Lemarchal pour la soutenir dans son combat contre la mucoviscidose, la maladie dont le chanteur est décédé en 2007.

Dans cette effervescence autour de l'émission culte, disponible en replay sur YouTube depuis le confinement, les propos d'Isabelle Charles, ex-professeure de chant de Grégory et des académiciens, ne sont pas passés inaperçus. « Je peux vous dire aujourd'hui qu'il n'y a rien de réel. Ce que je subodorais. Il est facile de scénariser les choses en choisissant de montrer les personnes sous un angle plutôt qu'un autre » a-t-elle confié à La Montagne, en sous-entendant que dans la "Star Academy", tout était joué d'avance. L'enseignante a notamment révélé que la production était intervenue pour changer le déroulé des nominations : « Quand un mois avant la fin nous avons voulu nominer Lucie parce qu'elle n'avait pas fait une bonne évaluation, la prod s'y est opposée. Ils la voulaient face à Grégory à la fin et c'est ce qui s'est produit ».

Un jeu "scénarisé mais pas truqué"

Des déclarations qui n'ont fait rajouter du grain à moudre aux accusations de tricherie auquel la "Star Academy" et TF1 font fréquemment face. George-Alain, candidat phare de la saison 2, avait lui-même affirmé que « tout est truqué ». Tous les anciens pensionnaires du château de Dammarie-Les-Lys ne sont toutefois pas du même avis. Durant une interview accordée à Pure Charts dans le cadre de la sortie de l'album-hommage à Grégory Lemarchal, Mathieu Johann a fait part de son sentiment. Pour lui, la "Star Academy" était « scénarisée mais pas truquée » : « On est dans une émission de télé-réalité. La prod scénarisait mais en fonction de ce qu'on leur donnait, de ce qu'on offrait comme prestation. Les gens sont tellement dingues. Ils pensent que tout est organisé ». Le demi-finaliste de l'émission, aujourd'hui reconverti dans l'édition littéraire, se remémore une anecdote qui l'a particulièrement marqué : « Un jour, c'était à la toute fin de l'aventure, on reçoit des sacs de courriers. On reçoit chacun un sac de la poste et en plongeant la main dans le mien, je sors une lettre de ma soeur que je ne connaissais pas. Une histoire folle. J'ouvre le courrier et parce qu'il est tard, parce qu'il est fatigué, je me mets à pleurer. Ça devient une histoire dans la quotidienne. Mais les gens ont cru qu'on m'avait demandé de prendre cette lettre dans le fond du panier ! ».

"La prod ne pouvait pas savoir ce qu'on allait faire"

Mathieu l'assure, il y avait une « grosse part d'improvisation dans cette émission » : « La prod ne pouvait pas savoir ce qu'on allait faire. On ne communiquait rien avec eux. Il y avait une vraie place au hasard ». Pour lui, la victoire de Grégory Lemarchal à la "Star Academy" était dans tous les esprits dès le premier jour. « Nous aussi on le disait parce que c'était évident que ce mec allait gagner ! La prod aurait pu le nommer 15 fois, il aurait été sauvé 15 fois » estime-t-il. Aux yeux du candidat, peu importe le montage : seul le public détenait le pouvoir. « Le meilleur exemple c'est Magalie Vaé. La prod ne voulait tellement pas en saison 5 que Magalie Vaé gagne qu'ils l'ont nommée tout le temps, tout le temps, tout le temps. La France a choisi de la faire gagner : ça désespérait tout le monde, ce qui injuste car Magalie est une super nana. Comme quoi la prod ne choisit pas tout » conclut Mathieu. Finaliste de la saison 4 aux côtés de Grégory Lemarchal, Lucie Bernardoni tient le même discours : « On vit à l'intérieur du château. On ne voit les caméras que trois jours et après on les oublie. Ils se nourrissent de ce qu'on est, de ce que l'on dit. C'est impossible. C'est impossible de truquer une émission comme ça ».