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Saez menacé de mort : "Quand tu as la parole libre, cela se paye"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
En pleine tournée des Zénith, et à quelques jours de son concert à Bercy, Saez se confie sur sa santé, sa nouvelle vie sans alcool et sur les menaces de mort qu'il a reçues à cause de ses chansons politiques : "On m'avait filé un des gardes du corps de Chirac".
Crédits photo : Abaca
Saez savoure son succès. 23 ans après l'explosion de sa carrière avec le tube "Jeune et con", le chanteur est plus populaire que jamais dans les salles comme le prouve son actuelle tournée de Zénith, qui se terminera en apothéose ce samedi 9 décembre avec un concert à l'Accor Arena de Paris. Et l'interprète de "La chanson du vieux réac" va mieux, lui qui avait dû annuler la fin de sa tournée en 2019 pour raisons de santé, après avoir fait un malaise sur scène à Clermont-Ferrand. Saez avait avoué des problèmes d'addictions, lui qui consommait « trois-quatre paquets de clopes par jour et trois bouteilles de Jack Daniels par soir ». Aujourd'hui, l'artiste de 46 ans s'est assagi, comme il l'explique au Parisien.

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"J'avais des menaces de mort"


« Tournée sans alcool. À Dijon, j'ai donné le premier concert de ma vie à l'eau ! J'avais recommencé le Jack (Daniels) à Lille mais mon foie a dit non. Deux, trois bières, ça va, de temps en temps. Mais à l'eau, la transe sur scène n'est pas moins forte. Elle est juste différente » confie Saez, conscient de l'exigence que demande une telle tournée : « Vingt dates en un mois, il faut tenir physiquement. Surtout quand, comme moi, on donne des concerts de trois heures et on ne se prépare pas physiquement. À chaque tournée, je sors de ma grotte ». Bonne nouvelle pour ses fans, l'interprète de "Telegram" prépare un nouvel album intitulé "Apocalypse" : « J'écris beaucoup, trop, j'ai déjà un triple album ! ». On devrait donc y retrouver sa poésie comme ses coups de sang, qui lui valent parfois de fortes pressions.

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Ainsi, celui qui chante "Manu dans l'cul", pamphlet contre Emmanuel Macron, ou "Fils de France", écrit en 2002 pour dénoncer le passage de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle, déclenche des réactions vives. Son titre anti-FN avait à l'époque déchaîné la colère des partisans du mouvement identitaire : « Pendant quelques mois, on m'avait filé un des gardes du corps de Chirac. J'avais des menaces de mort sur mon répondeur à la maison. Quand tu as la parole libre, cela se paye. Mais là, ça va ». Aujourd'hui encore, à cause de ses prises de position politiques, Saez est accompagné d'un garde du corps en tournée. Quoi qu'il en soit, l'artiste prépare son nouvel album, et annonce des concerts en festivals en 2024 et une nouvelle tournée en 2025 !

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