Renaud

Crédits photo : YouTube
A quelques jours de son 70ème anniversaire, Renaud s'offrira un beau cadeau en avance avec la parution, le 6 mai, de son nouvel album "Métèque", constitué de 13 reprises de chansons françaises qu'il affectionne et « aurait rêvé d'écrire et composer ». « Je chante, je suis en studio depuis dix jours. Je prépare un album de reprises, treize vieilles chansons françaises qui m'ont marqué, Yves Montand, Jean Ferrat, Moustaki, Reggiani, Françoise Hardy... Il reste les voix et les violons à faire. Je voulais faire cet album depuis des années » affirmait-il en septembre dans les couloirs de sa "Putain d'expo". « Et ça va faire mal ! » ajoutait même avec sa gouaille légendaire l'interprète de "Chez les Corses", qui se définit comme « un homme neuf » après avoir réduit sa consommation de cigarettes et « définitivement arrêté l'alcool ». Ses nouveaux morceaux, Renaud les a confectionnés entre Paris, du studio Guillaume Tell aux studios Ferber, et son domicile de L'Isle-sur-la-Sorgue, où il réside à l'année.

Renaud refait le monde à Montmartre

Et c'est à Serge Reggiani, disparu en 2004, qu'il a d'abord souhaité rendre hommage. Afin de lever le voile sur ce projet intimiste, Renaud dévoile ce jeudi 31 mars le premier extrait de l'album "Métèque", une reprise du titre "Si tu me payes un verre" que Bernard Dimey offrait à Serge Reggiani en 1975 sur une mélodie de Chris Carol. Sur quelques notes de piano, le musicien, dont la voix apparaît profonde mais abîmée, refait le monde en s'adressant à son interlocuteur. « Il faut savoir s'aimer malgré la gueule qu'on a / Et ne jamais juger le bon ni la canaille / Si tu me payes un verre, je ne t'en voudrai pas / De n'être rien du tout, je ne suis rien qui vaille » chante Renaud sur des arrangements signés Michel Coeuriot, avant d'être rattrapé par des cordes et un accordéon typiquement parisien. Le clip nous téléporte tout droit à une table du Lux Bar, un établissement de la rue Lepic, au coeur du quartier Montmartre à Paris, à l'endroit même où Bernard Dimey a griffonné « Si tu me payes un verre » dans son bloc-notes il y a près de 50 ans, débutant alors ce qui allait devenir un classique du répertoire de Serge Reggiani.

Découvrez le clip "Si tu me payes un verre" de Renaud :



Alors qu'une jeune femme est attablée au comptoir dans ses pensées, et qu'un chien les observe du coin de l'oeil, Renaud rejoint son ami, l'acteur Jean-Paul Rouve, autour d'un verre et d'un café. Ensemble, le temps de trois minutes suspendues, ils vont discuter de la pluie et beau temps, se quereller, rigoler et graver ce moment anodin dans leurs mémoires, avant de demander l'addition : « Si tu me payes un verre, on ira jusqu'au bout / Tu seras mon ami au moins quelques secondes / Nous referons le monde, oscillants mais debout / Heureux de découvrir que si la terre est ronde ».