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Que devient... PZK, 14 ans après le tube "Les filles adorent" ?

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Formé de six amis d'enfance, le groupe PZK a connu son heure de gloire dans les années 2010 avec les tubes "Les filles adorent" et "Chuis bo". 15 ans après le début de l'aventure, que deviennent-ils ? Pour le format "Rétro 2000", Purebreak a retrouvé leurs traces.
Crédits photo : Purebreak
PZK. Dans les années 2010, cette bande de trublions a soufflé un vent de fraîcheur sur la scène musicale française avec ses morceaux loufoques et exubérants, créés sans prétention. JLB, KBC, OLF, Djouzy Djouz, Sketwo et Baobab, ont d'abord été réunis par la passion du sport, via leur entourage : « On faisait du basket tous les samedis dans un square. On commençait le rap, KB faisait des prods cool. Ce n'était pas structuré, ce n'était pas encore PZK. Puis on a fait avec un micro d'ordi une maquette un peu délire » explique le groupe à nos confrères de Purebreak pour un nouveau format "Rétro 2000". A l'époque, leurs premiers sons sont lâchés dans la grande jungle du web dans l'espoir de toucher un public : « Faut remettre dans son contexte ! On était au début de YouTube, ça a buzzé. Un jour dans un supermarché à 20 minutes de route, au rayon bonbon, un mec a commencé à chanter un de nos titres. Je me suis dit : "Ah donc c'est probable que quelqu'un chante quelque chose d'aussi merdique !". Nous, ça nous a confortés dans nos conneries. Si les gens trouvent ça marrant, on continue ».

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"Les gros escrocs du game !"


À ses balbutiements, PZK ne dispose que d'un équipement sommaire. Tout est fait DIY (Do it yourself), avec des bouts de ficelles ou presque : « On avait un appareil assez pourri mais on se disait y'a moyen de faire des trucs marrants, sans budget. Et on a ouvert un MySpace ». A ce moment-là, tout bascule. 15 ans après, il y a prescription, PZK a un « vrai secret » à confesser. « La technique de triche dans le streaming, on était les premiers à le faire. On avait capté que lorsqu'on cliquait une fois, deux fois ou trois fois sur MySpace, ça comptabilisait direct des clics. On faisait entrée espace, entrée espace... Dans mon cours de techno, j'avais accès à un ordi. Et au lieu de bosser les cours, toute la journée je faisais du clic. Le soir on utilisait même deux ordinateurs ! » révèle la bande de copains, qui s'est servi de ce subterfuge comme d'un tremplin : « On a fait 10.000 à 20.000 écoutes assez rapidement ! Ça a allumé des petites lumières au niveau des maisons de disques à Paris. Ils étaient complètement bluffés, alors que c'était juste du troll ! Et on a fini par signer un contrat. Les gros escrocs du game ».

"On ne pensait pas à tout ce qui était business"


Si les membres de PZK sont de vrais musiciens capables de faire de la musique plus sérieuse, avec leur groupe, toutes les folies étaient permises. « Sur ce projet, on voulait vraiment se détendre et ne pas avoir d'ego. C'est allé beaucoup plus vite que ce qu'on imaginait » témoigne Hugo (JLB) qui se remémore un instant décisif : lorsque PZK a été épaulé par le label Freaks, composé de proches de Fatal Bazooka (Michäel Youn) : « Ça a matché direct car on avait les mêmes univers, les mêmes codes, les mêmes références. On s'est bien marrés ! ». Avec son humour potache, le single "Les filles adorent" cartonne tout de suite et se positionne 4ème des singles les plus téléchargés en France. PZK est alors pris dans un tourbillon : « Tout s'est enchaîné. Le clip tourne, on est sur des dates, on passe sur Canal+... Quand tu as 16-17 ans, que ça va aussi vite et que tu n'as aucun vécu, c'est un truc intense. On avait les pieds sur Terre mais par contre, on était dans une bulle de délires complètement fous, entre potes. On ne pensait pas à tout ce qui était business, argent. C'était vraiment que du kiff. C'était la récréation totale ».




"Ça nous manque"


Grâce à sa nouvelle notoriété, PZK se permet de voir les choses en plus grand. Décrochant une certification disque d'or avec son premier album, le groupe va avoir la chance d'enregistrer le duo "Ce matin va être une pure soirée" avec Fatal Bazooka puis de signer un autre succès avec "Chuis Bo", premier extrait du deuxième album "La loi de la jungle". Le clip, ultra bling-bling, franchit à l'époque le million de vues en 24 heures, une vraie prouesse. Puis l'effervescence retombe peu à peu. « Le label nous a dit : "Ecoutez les gars, là on ne sait pas plus vous aider pour le moment. Revenez plus tard". Donc nous on a commencé nos projets à côté, chacun était un peu dans son coin » explique KBC. Mais l'aventure PZK n'est pas finie ! « En 2019-2020, on se dit "Les gars, on essaierait pas de revenir des trucs ensemble ? Ça nous manque. Allez, on se lance." Donc on a sorti des morceaux, une mixtape pour le fun. On arrive à tourner, on fait des dates un peu partout. On est en train de rekiffer ces époques-là. On a reçu plein de messages de gens nostalgiques » confesse la formation, qui prépare de nouvelles chansons : « On remet tout en place et ça commence. On est au taquet ! ».
Pzk en interview
14/10/2009 - Les PzK sortent leur premier album. Après le buzz de leur premier single "Les Filles Adorent", les cinq amis âgés de 16 à 20 ans confirment ainsi leur succès. Les débuts du groupe, leurs choix musicaux, leurs délires..., ils se confient pour une interview sans concession.
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