Pascal Obispo

Crédits photo : Bestimage
Il y a de l'eau dans le gaz autour des "Dix Commandements". Si le metteur en scène Elie Chouraqui et le compositeur Pascal Obispo sont fâchés depuis 2004, concernant les recettes du spectacle, c'est une nouvelle mise en scène qui met le feu aux poudres. En effet, sous l'impulsion de Pascal Obispo, la comédie musicale culte reviendra pour une grande tournée en 2024, en hommage à Daniel Levi, interprète de Moïse et interprète culte de "L'envie d'aimer", mort en 2022. Sauf qu'Elie Chouraqui s'insurge contre ce retour, pour laquelle il n'a pas été consulté. « Je ne veux pas qu'on abîme mon spectacle. C'est une souffrance pour moi de savoir qu'on peut peut-être abîmer mon spectacle. Je trouve ça indécent. Il y a des choses qui se font et des choses qui ne se font pas » s'insurgeait ce mardi le metteur en scène et producteur dans l'émission "Chez Jordan" sur C8, révélant qu'il attaque en justice la production du musical : « Je trouve malhonnête de prendre mon travail, tout ce que j'ai fait (...) et de se l'approprier en disant : "C'est les 25 ans des "Dix Commandements", mais c'est que moi, il n'y a plus les autres" ».

"Un mauvais bruit à notre désavantage"

Chose dite, chose faite. Comme le confirment nos confrères du Parisien, Elie Chouraqui et sa société 7 Art poursuivent en justice COMM, la société derrière la nouvelle version des "Dix Commandements". Il les accuse ainsi de « contrefaçon du droit d'auteur, de la marque, concurrence déloyale et parasitisme » souligne le quotidien. Le metteur en scène explique d'ailleurs qu'il voulait lui-même reprendre la comédie musicale en 2025, pour son 25ème anniversaire. Elie Chouraqui demande ainsi l'interdiction du spectacle et de l'utilisation de la marque "Les Dix Commandements" ainsi que 426.000 euros de dommages et intérêts. Pascal Obispo et Albert Cohen, coproducteur du spectacle à l'époque, assurent n'avoir pas reçu d'assignation. Pourtant, une audience de plaidoirie pourrait se tenir le 7 décembre au tribunal judiciaire de Paris, avec Pascal Obispo, Lionel Florence, Patrice Guirao, auteurs des paroles, et Albert Cohen, si une ultime tentative de médiation n'aboutit pas avant le 20 octobre.

« Je déplore que l'on informe la presse avant nous, mais cela ne me surprend pas venant de notre interlocuteur (Élie Chouraqui), qui tente de faire un mauvais bruit à notre désavantage » réagit ainsi Albert Cohen, assurant être dans son « bon droit » : « Je fais ce métier depuis 40 ans et de la production de spectacles depuis 25 ans, vous pensez bien que je ne vais pas entreprendre une production de plusieurs millions d'euros, embarquer tant de monde, de talents et de notoriétés sans prendre les précautions de base ». Il précise là qu'il s'agit d'un spectacle différent avec une nouvelle mise en scène, de nouveaux acteurs, chorégraphies et costumes. La seule chose commune reste les chansons, avec les tubes "Mon frère" et "L'envie d'aimer" « dont Patrice Guirao et Lionel Florence, qui sont avec nous, sont les auteurs ».

"On veut m'effacer, mais personne ne va m'effacer"

A noter qu'Elie Chouraqui a déjà monté une autre version des "Dix Commandements" à Bercy en 2016, sans en informer Pascal Obispo. « Je ne suis nullement impliqué et solidaire du spectacle qui se présente comme le retour des "10 Commandements" » avait alors expliqué l'interprète des tubes "Fan" ou "Millésime". De son côté, le metteur en scène pointe du doigt la possible confusion autour de cette nouvelle version, avec le « dix » transformé en « 10 » (le spectacle s'intitule "Les 10 Commandements - L'Envie d'aimer"), en faisant ainsi selon lui une « version contrefaite et détériorée ». « Moi, on veut m'effacer, mais personne ne va m'effacer » clame-t-il, déterminé.