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vendredi 25 novembre 2016 13:30

"Notre Dame de Paris" : retour triomphal pour le spectacle intemporel de Luc Plamondon

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Hier soir au Palais des Congrès, la magie de "Notre Dame de Paris" a été ravivée, 18 ans après la première de la comédie musicale culte. Avec un nouveau casting marchant sur les traces de l'ancien, le spectacle de Luc Plamondon a offert un pur moment de nostalgie. On y était, on vous raconte !
Crédits photo : Affiche du spectacle
Après "Les Dix Commandements", c'est une autre comédie musicale culte qui fait son grand retour : "Notre Dame de Paris". Inspiré par l'oeuvre de Victor Hugo, Luc Plamondon a imaginé en 1998 un spectacle racontant l'histoire de la belle Esmeralda, une gitane qui fait tourner toutes les têtes sous le ciel de Paris. Un triomphe ! Propulsée par les chansons de Richard Cocciante, dont l'inoubliable "Belle", la comédie musicale est devenue un phénomène bien au-delà des frontières hexagonales. Car si "Notre Dame" revient en France, le spectacle n'a jamais cessé d'être joué à l'étranger : ce sont plus de 11 millions de spectateurs qui l'ont applaudi dans une vingtaine de pays dont la Corée du Sud ou la Russie. Mais 18 ans après la première représentation, la magie opère-t-elle toujours ?

Un spectacle pour les nostalgiques


Disons-le tout de suite : ceux qui s'attendent à une version dépoussiérée devront passer leur chemin. "Notre Dame de Paris" est en tout point identique au spectacle d'origine, et peu importe si des productions contemporaines ont entre temps instauré de nouveaux codes en matière de mise en scène ou de durée ! Les 53 chansons d'origine ont résonné durant deux heures pleines hier soir au Palais des Congrès. Sur les planches, l'imposant décor de Gilles Maheu a été reconstitué comme tel, avec son mur de blocs amovibles, ses poutres et ses cloches qui se balancent. Aucun écran en renfort : seules les lumières ou les projections sur rideau symbolisent les changements de lieux, selon qu'on se trouve sur le parvis de Notre-Dame, à La Cour des Miracles ou au Val d'amour, haut-lieu de la luxure parisienne.

Les producteurs ont même poussé le vice du mimétisme jusqu'à prendre de parfaits sosies vocaux du cast original : impossible de ne pas penser à Patrick Fiori (Phoebus), Bruno Pelletier (Gringoire), Julie Zenatti (Fleur de Lys) et Hélène Segara (Esmeralda), qui ont tant donné de force à leurs rôles que leurs fantômes hantent littéralement la scène. La ressemblance entre la voix pourtant unique de Garou et celle de Angelo Del Vecchio est troublante. C'est un parti pris assumé, mais risqué car on a parfois l'impression qu'on force les choses pour recréer l'authenticité du premier spectacle... Mais très vite, les poils se dressent et on se laisse happer par cette histoire intemporelle, qui résonne par certains aspects encore terriblement actuelle.

Des chansons inoubliables, des interprètes habités


Car les nouveaux interprètes ne déméritent pas : Hiba Tawaji, repérée dans "The Voice" saison 4, incarne la sensualité et la fragilité d'Esmeralda à la perfection. Angelo Del Vecchio émeut autant qu'il effraie dans la peau de Quasimodo, la bête blessée contrainte à la solitude. Jay, ex-Poetic Lover jouant Clopin le roi des gitans, assure en meneur de foule tandis que Richard Charest, qui connaît le rôle de Gringoire sur le bout des doigts pour l'incarner depuis 1999, en impose avec panache : sa version du "Temps des cathédrales" arrache des frissons ! Et que dire de Daniel Lavoie, inoubliable interprète de Frollo ? Sa puissance et sa prestance sont intactes, près de 20 ans après. Seul Martin Giroux, au coeur du dilemme amoureux entre Esmeralda et Fleur de Lys (Alyzée Lalande), nous a paru manquer de consistance, qui tient peut-être plus à l'écriture de son personnage. Enfin, mention spéciale à la troupe de danseurs et acrobates, qui se donnent corps et âmes pour insuffler de la vie aux différents tableaux.

Au final, pas de grande surprise mais un immense plaisir à revivre cette aventure à travers ces chansons emblématiques. "Belle", "Le temps des cathédrales", "Les sans papiers", "Tu vas me détruire", "La monture", "Vivre", "Danse mon Esmeralda"... Tous ces morceaux sont inscrits dans la mémoire collective, et c'est bien cela qui fait la grande force de "Notre Dame de Paris". La magie est intacte !


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