Accueil > Actualité > Nous y étions > Actualité de MGMT > MGMT à la Philharmonie : un show sensationnel et imprévisible

MGMT à la Philharmonie : un show sensationnel et imprévisible

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
De passage à la prestigieuse Philharmonie de Paris, dans le cadre du festival "Days Off", MGMT a offert un show de haute volée entre tubes et visuels psychédéliques pendant une heure et demie. L'occasion de réaffirmer le talent d'un duo imprévisible.
Crédits photo : Théau Berthelot
Pour sa neuvième édition, le festival Days Off a de nouveau pris place au sein de la majestueuse Philharmonie de Paris avec huit soirées qui ont vu défiler David Byrne (ex-Talking Heads), Etienne Daho mais aussi MGMT. Après une venue éclair en février à La Cigale et un passage annulé à Garorock, le duo new-yorkais revenait faire résonner ses hymnes pop et psychédéliques pour une des rares étapes en salles de sa tournée. MGMT a fait le show devant un parterre très jeune et conquis d'avance. Ceux qui n'ont pas pu vibrer à l'époque de l'album "Oracular Spectacular", véritable ode à une jeunesse révolue, sont venus chercher un bain de jouvence.

Le show commence dans une pénombre cinématographique. La silhouette flippante du dernier disque "Little Dark Age" prend vie sous la forme d'une poupée gonflable tandis que le claviériste introduit le show sous la forme d'une musique au clavecin. La chanson-titre est lancée mais est malheureusement gâchée par un son quelque peu brouillon (avec la voix d'Andrew assez en retrait). Celui-ci s'améliorera au fil de la soirée notamment sur un "When You Die" qui fait chavirer la foule. Fort heureusement, la setlist de ce soir va privilégier cet excellent dernier album ainsi que les hymnes du tout premier. Les deux autres albums seront boudés, à l'exception d'un titre phare en fin de set. Au bout de dix minutes, le duo envoie un "Time to Pretend" à tomber qui transforme la fosse en dancefloor. La boule à facettes au plafond y est pour beaucoup ! Si le groupe n'est pas très loquace et mobile, il a avec lui un atout de taille : un fond marqué par des superbes projections psychédéliques : un cerf parcourant un circuit façon Mario Kart, un iPhone factice filmant en direct, des gravures médiévales prenant vie...




Un final parfait


Chaque chanson est ainsi sublimée par un décorum très travaillé et ironique. Comme sur "TSLAMP", un titre sur notre addiction aux smartphones. Contrairement à ce qu'on aurait pu attendre, très peu de téléphones gâchent le spectacle, un message ayant été diffusé avant le concert déconseillant au public de photographier ou filmer. Sur "She Works Hard Too Much", le spectacle est véritablement sur scène lorsque le chanteur se lance dans une séance de vélo d'appartement... même si celle-ci s'achève assez rapidement, provoquant l'hilarité générale. Le milieu du concert calme les ardeurs et permet au duo de se rapprocher du public : sur la ballade goth-pop "When You're Small", Andrew et Benjamin prennent place sur un minuscule espace à gauche de la scène, jouant sur des tabourets d'enfants sur une petite guitare et un piano miniature. Sensation garantie !

Après un petit creux, la fin du concert comble toutes nos attentes lorsque le groupe enchaîne le tube "Electric Feel", le nouvel hymne "Me & Michael" et une version jouissive de l'imparable "Kids", agrémenté d'un long pont électro renversant. Nous laissant sur les rotules, MGMT enchaîne pourtant avec une des plus belles pièces de son répertoire : "Siberian Breaks". 12 minutes d'expérimentations sonores, de ruptures de tons et de voyage musical. L'aventure aurait pu s'arrêter là et cette fin aurait été plus que parfaite. Mais Andrew et Ben reviennent pour un dernier tour de piste avec l'inattendu "The Youth" et le doux "Hand It Over". On ressort de cette heure et demie épuisé mais bluffé par un show de haute voltige, tant dans le choix des chansons que dans les animations d'arrière-plan. Même si certains échos faisaient état de précédents concerts assez froids et ratés, cette performance parisienne a fait taire les mauvaises langues, délivrant une succession impressionnante de pop songs parfaites. A quand la prochaine ?

Le concert a été diffusé en direct sur Arte Concert et est visible ci-dessous :


Setlist du concert de MGMT


Little Dark Age
When You Die
Time to Pretend
She Works Out Too Much
TSLAMP
Weekend Wars
When You're Small
James
Electric Feel
Me and Michael
Kids
Siberian Breaks
The Youth
Hand It Over
Pour en savoir plus, visitez le site officiel de MGMT et leur page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez le dernier album de MGMT sur Pure Charts.

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter