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jeudi 19 novembre 2020 11:23

M. Pokora se confie sur son concert virtuel : "On se sera battu jusqu'au bout"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
M. Pokora donnera le 8 décembre un concert en livestream de son "Pyramide Tour". Dans les colonnes du Figaro, le chanteur s'explique sur ce show virtuel décrit comme "le plus gigantesque" d'Europe et même du monde, qu'il estime "important" en ces temps de crise.
Crédits photo : Bestimage
M. Pokora espère bien conjurer le sort. Le chanteur, qui a vécu en 2020 la naissance de son fils mais aussi l'annulation de la fin de sa tournée, finira l'année en beauté (et en musique) avec une réédition de son album "Pyramide" le 4 décembre et surtout un concert livestream qu'il donnera depuis la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt le 8 décembre prochain. Un spectacle décrit comme « le plus gigantesque show jamais donné en livestream en Europe et même dans le monde entier » puisque l'artiste donnera son concert avec le décor qui l'a suivi durant sa tournée, nécessitant 15 semi-remorques et une équipe de cent techniciens, danseurs ou musiciens. Un rendez-vous que M. Pokora considère comme « la deuxième meilleure nouvelle de l'année » après l'arrivée de son premier enfant. « Reprendre mon métier, le temps d'un soir, et pouvoir proposer à tous ces gens qui avaient acheté leur billet pour le Pyramide Tour la possibilité de se retrouver, c'est extraordinaire. Retrouver mes équipes, notamment mes techniciens qui galèrent tellement depuis des mois et qui se sont sentis inutiles, c'est important aussi » assure le chanteur interviewé par nos confrères du Figaro.

"Annuler ma tournée, ça a été un coup de massue"


Pour M. Pokora, ce concert virtuel est très symbolique, lui qui a poussé de nombreux coups de gueule face aux décisions du gouvernement concernant la culture, avant de se voir contraint d'annuler ses derniers concerts prévus en septembre. « J'étais au beau milieu de ma tournée. On avait 70 dates pleines à craquer dans les Zéniths et deux Bercy. On avait fait la moitié quand le vent a commencé à tourner et que les chiffres de la pandémie ne cessaient de grimper (...) Annuler ma tournée sur laquelle j'avais comme d'habitude imaginé les décors, les chorégraphies... Cela a été un coup de massue. Trois ans de travail par terre. En septembre, où nous avions deux Bercy pleins à craquer, il a fallu se résigner à annuler aussi » analyse-t-il, expliquant que les pertes se chiffrent en millions d'euros.



Faire ce concert virtuel est autant un acte de résistance qu'un beau cadeau pour les fans qui n'ont pas pu assister aux représentations déprogrammées : « On se sera battu jusqu'au bout et on aura fait preuve de résilience pour divertir les gens. On pourra dire, on l'a fait. Psychologiquement pour l'équipe, c'est très important aussi de pouvoir faire le dernier concert d'une tournée (...) Pour moi qui aie tout imaginé, ce show c'est mon bébé. Des années de travail. Quand je regarde mon décor ce soir-là sur scène, je sais qu'après, il part à la casse ». Et le chanteur a mis les petits plats dans les grands : pour ce show virtuel, il se produira dans les conditions d'un vrai concert avec le décor de sa tournée. Une façon pour l'artiste de faire travailler ses techniciens : « J'ai fait les choses en grand comme toujours et mon public le sait. Quand on a su qu'il était possible de travailler à cent personnes dans un même lieu le temps d'un soir, on a foncé. Entre les salaires, la location de la salle, le matériel... Cela représente un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros ».

"Il faut démocratiser le concept de livestream"


Avec ce concert, l'interprète de "Si on disait" espère « démocratiser le concept » du livestream, encore méconnu en France mais très populaire aux Etats-Unis : « Les Américains ont l'habitude de dépenser 40 dollars pour regarder un match de boxe en pay per view. Là, c'est 25 euros pour un grand show de deux heures (...) Ce sont des évènements uniques, des grandes soirées pour lesquels il faut payer les salaires des équipes, louer une salle, le matériel (...) Il faut faire de la pédagogie. On doit expliquer au public que ce n'est pas une simple captation de concert. C'est du direct à une heure précise, on est en interactivité via un chat live, les images sont léchées, c'est un concert monté spécialement pour le monde entier, c'est une expérience très nouvelle et excitante ». M. Pokora s'attend d'ailleurs à retrouver parmi les spectateurs des fans venus des quatre coins de la planète : « L'analyse de mon compte Instagram montre que 40% de mes abonnés vivent à l'international. Entre le Brésil, l'Italie, la Pologne, le Mexique, l'Amérique du Nord et les DOM-TOM, cela fait du monde. Nous préparons actuellement un programme en langue anglaise fait spécialement pour eux ».

Si le concert, qu'il décrit comme « le plus gros » de sa tournée (« Plus qu'un Bercy ! »), est dans moins de trois semaines, M. Pokora se dit confiant, au vu de l'engouement suscité en billetterie : « Nous avons déjà l'équivalent du plus grand Zénith plein. Il reste trois semaines, je pense qu'on arrivera à l'équivalent d'un stade le soir du concert ». Promis au succès, le show virtuel de M. Pokora devrait donc permettre à davantage d'artistes français d'envisager le concept. Si Jenifer et GIMS ont d'ores et déjà annoncé leurs propres livestreams, respectivement pour les 13 et 20 décembre, Patrick Bruel, Aya Nakamura ou encore Dadju seraient en négociations pour monter à leur tour un concert en visioconférence, selon Le Figaro.
Pour en savoir plus et retrouver les dates de la tournée, visitez mpokora.com.
Écoutez et/ou téléchargez "Pyramide" de M. Pokora sur Pure Charts.

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