Lucie Bernardoni

Crédits photo : Bestimage
En pleine pandémie de Covid-19, peut-on se faire injecter le vaccin AstraZeneca sans risques ? C'est la question qui agite les débats et les hautes sphères de l'Etat depuis plusieurs jours, après l'apparition de problèmes de coagulation chez certains patients vaccinés par le produit de la firme pharmaceutique suédo-britannique. Plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, ont suspendu mi-mars l'inoculation du vaccin sur leur territoire, avant que l'Agence européenne des médicaments (EMA) détermine qu'il s'agit d'un « vaccin sûr et efficace ». Dans un communiqué publié le 22 mars, le laboratoire a confirmé que son vaccin était efficace à 79% contre les formes symptomatiques du Covid-19, à 80% chez les personnes âgées et qu'il protégeait à 100% contre les formes graves de la maladie. Des résultats qui sont aujourd'hui contestés puisqu'ils s'appuieraient sur des études datant de février. AstraZeneca, qui a promis de fournir des données actualisées sous deux jours, est également dans le viseur de Matignon pour des retards de livraisons. « AstraZeneca ne tient pas aujourd'hui les engagements qu'il a pris. C'est une situation totalement inacceptable » a déploré ce mercredi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

"Fièvre, clouée au lit, impossible de marcher"

Face à ces multiples rebondissements, la défiance des Français envers le vaccin AstraZeneca est au plus haut : 6 personnes sur 10 estiment que le vaccin n'est pas sûr, une étude d'opinion YouGov dévoilée lundi. Par précaution, les autorités françaises ont décidé de limiter les vaccinations AstraZeneca aux personnes à risque âgées de plus de 55 ans. Or, certains patients en dessous de cette tranche d'âge ont déjà reçu une injection. C'est notamment le cas de Lucie Bernardoni, chanteuse et musicienne révélée dans la quatrième saison de la Star Academy. Atteinte du syndrome d'Ehlers-Danlos, une maladie génétique qui fragilise le tissu conjonctif, l'artiste de 34 ans faisait partie des Français prioritaires et s'est donc fait vacciner. Elle s'inquiète aujourd'hui des conséquences handicapantes du vaccin AstraZeneca sur son quotidien. « Je suis maintenant, comme bon nombre de personnes de moins de 55 ans vaccinées avec AstraZeneca, en train de souffrir depuis 24h de nombreux effets secondaires : Fièvre, clouée au lit, impossible de marcher. On est des cobayes ? » s'indigne-t-elle, furieuse au point d'interpeller le ministère de la Santé et même Emmanuel Macron : « On ne sait plus quoi penser. Vous envoyez des gens sur des plateaux télé sur la Covid-19 dire que le vaccin AstraZenaca est interdit aux moins de 55 ans. Bordel, c'est faux. On est cloués au lit pour la plupart avec ce vaccin. Alors, on fait quoi ? ».

Soyez clairs @Sante_Gouv et @EmmanuelMacron ! On ne sait plus quoi penser. Vous envoyez des gens sur des plateaux télé #COVIDー19 dire que #AstraZenaca est interdit aux moins de 55 ans. Bordel, c’est faux. On est cloués au lit pour la plupart avec ce vaccin, 1/2

— Lucie Bernardoni-Maktav (@LucieBernardoni) March 23, 2021

Alors, on fait quoi ? Je suis maintenant, comme bon nombre de personnes de moins de 55 ans vaccinée avec #AstraZeneca , en train de souffrir depuis 24 h de nombreux effets secondaires: Fièvre, clouée au lit, impossible de marcher. On est des cobayes ? 2/2 #COVIDー19

— Lucie Bernardoni-Maktav (@LucieBernardoni) March 23, 2021

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"Vous faites honte"

L'ancienne finaliste de l'émission face à Grégory Lemarchal déplore un flux d'informations contradictoires. « Vous mentez. C'est trop tard, je suis vaccinée, et je dois vivre avec une peur de plus ? Vous faites honte » écrit-elle avec colère sur Twitter. Le 16 mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, se voulait rassurant pour les Français ayant déjà reçu une dose, ou les deux, du vaccin AstraZeneca. « Il n'y a pas de démarche particulière à entamer, les gens ne sont pas en danger parce qu'ils auraient été vaccinés par AstraZeneca. Ce que nous dit l'Agence nationale de sécurité du médicament, c'est que comme pour toute prise de médicament, si vous présentez des symptômes, vous appelez votre médecin » avait expliqué l'homme politique durant un déplacement dans une école du Val d'Oise, avant de préciser : « Je fais partie de ces Français qui ont reçu une injection d'AstraZeneca ».