Lorie

Crédits photo : Capture TF1
Lorie n'est plus cette chanteuse pour enfants qui scandait "Sur un air latino" ou "Ta meilleure amie". Alors qu'elle a sorti l'an dernier un album plus mature - "Les choses de la vie" - sous le nom de Lorie Pester et qu'elle a décidé de quitter la série "Demain nous appartient" pour se concentrer sur sa tournée et sa vie personnelle, l'artiste s'est confiée dans "Sept à Huit" hier soir sur son combat pour devenir maman. Atteinte depuis plusieurs années d'endométriose, une maladie gynécologique qui touche une femme sur dix, Lorie milite aujourd'hui pour la légalisation de la congélation d'ovocytes en France. « Les premiers signes de la maladie ont été les douleurs. Des douleurs, mais atroces. Vraiment. C'était au moment de mes règles, pendant deux jours, j'étais coincée. J'étais obligée de rester au lit avec des anti-douleurs et une bouillotte sur le ventre. Je ne pouvais pas sortir du lit. J'avais l'impression qu'on me tordait le ventre avec des coups de couteau dedans et que la douleur se propage vraiment partout. (...) On m'avait toujours dit que c'était normal. C'est ce qu'on entend au collège » raconte l'interprète de "La vie est belle" pour libérer la parole et mieux faire connaître l'endométriose.

"Ça peut aussi nous empêcher d'avoir des enfants"

Suite à une grossesse extra-utérine, Lorie découvre qu'elle est atteinte de cette maladie, qui met généralement sept ans avant d'être diagnostiquée. « C'est énorme ! Et la maladie a le temps de se propager » explique-t-elle, très émue, révélant ne pas être guérie : « J'ai un traitement qui arrête la propagation de la maladie (...) ça peut aussi nous empêcher d'avoir des enfants ». Aujourd'hui, l'artiste de 36 ans veut aider les autres femmes et alerter sur ce problème qui l'a poussée à se rendre en Espagne pour congeler ses ovocytes afin de mettre toutes les chances de son côté pour devenir maman un jour. Pour le faire en France, « il faut être atteinte d'endométriose sévère ». Une opération loin d'être anodine : « C'est des piqûres d'hormones pendant 12 jours, quotidiennes. En une semaine, j'ai pris six kilos. J'ai gonflé de partout (...) Je suis passée par des phases... pas de dépression mais presque. J'étais pas bien (...) J'étais très très fatiguée ».

Pour que les choses avancent, Lorie a écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron : « Je lui ai dit que j'étais déçue et en colère, que je ne comprenais pas pourquoi aujourd'hui en 2019 une femme ne peut pas congeler ses ovocytes. Tous nos pays voisins le font et les hommes peuvent congeler leurs spermatozoïdes avec une simple ordonnance. Alors pourquoi ? ». D'autant qu'aller en Espagne coûte très cher : « 3.000 euros à peu près sans compter l'hôtel, l'avion ». Depuis, Lorie Pester a été reçue à l'Elysée par Agnès Buzyn et Marie Fontanel, ministre et conseillère des Solidarités et de la Santé. Mais le sujet reste sensible... « Il faut que la société évolue en même temps que l'évolution de la femme » assène l'artiste, bien déterminée à vaincre cette bataille.

Regardez Lorie se confier sur l'endométriose :