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Linkin Park en concert à Paris : un show à la hauteur des attentes ? Notre avis !

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Sept ans après la disparition de Chester Bennington, Linkin Park se reforme avec la chanteuse Emily Armstrong. Le groupe américain a investi Paris La Défense Arena dimanche soir pour lancer l'ère "From Zero", mais la nouvelle configuration a-t-elle séduit les fans de la première heure ? On y était, on vous raconte !
Crédits photo : Anouk Marhoefer
Un faisceau blanc lumineux se pose au centre de la scène de Paris La Défense Arena. Si l'ombre de Chester Bennington, disparu en 2017, plane sur la reformation controversée de Linkin Park, ce discret hommage, symbolique, est comme une façon pour le groupe metal de dresser une passerelle entre le passé et le futur, qui s'écrit depuis septembre avec une nouvelle chanteuse : Emily Armstrong, rockeuse américaine expérimentée qui porte sur ses épaules un héritage musical conséquent. En prélude d'un nouvel album nommé "From Zero" qui paraitra le 15 novembre, Linkin Park vient d'entamer une série de concerts triés sur le volet amorçant une tournée mondiale géante pour 2025. Et la plus grande salle indoor d'Europe a donc eu l'honneur d'accueillir dimanche soir le très mystérieux groupe Sleep Token, pour une première partie ravageuse, et la formation pour ce tour de chauffe à gros enjeux. Car la question qui fait sans doute cogiter Mike Shinoda et ses acolytes depuis des mois, c'est de savoir si le public sera au rendez-vous en l'absence de la voix emblématique de Chester, qui incarnait véritablement l'âme de Linkin Park. La réponse ? Des vagues de mains levées, des cris assourdissants et un public débordant d'amour.

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Vu ce contexte particulier, il n'aurait pas été surprenant d'entendre un discours pour introniser les deux nouveaux membres du groupe - en plus d'Emily Armstrong, le batteur Colin Brittain a rejoint le club, ou quelques mots honorant la mémoire de Chester. Entre l'entrée sur "Somewhere I Belong" et le final sur "Bleed It Out", aucun mention n'en sera faite mais les interludes rythmant le show parlent pour eux-mêmes : après l'effondrement ("Collapse") vient l'heure de la réparation, le "Kintsugi", cet art japonais consistant à restaurer des objets cassés avec de la poudre d'or. Comprendre par là que Linkin Park ne vient pas écrire une nouvelle page mais simplement poursuivre son oeuvre.

Une nouvelle ère dans la continuité


Emily Armstrong, à l'aisance vocale impressionnante, s'intègre parfaitement à la configuration, comme une continuité logique. Rompue à l'exercice de la scène et très complice avec Mike Shinoda, elle ne donne pas l'impression de chercher pas à remplacer l'irremplaçable mais plutôt à saluer avec respect le chemin pavé par son prédécesseur. Et la magie opère ! Des frissons parcourent l'échine des 40.000 spectateurs lorsqu'elle crie à pleins poumons, dans une technique similaire à celle du feu rockeur, sur "Given Up" et "Faint", extériosant cette rage qui bouillonne et infuse chaque morceau de Linkin Park. Et le groupe déroule sans temps mort sa panoplie d'hymnes générationnels : "Crawling", "Burn It Down", "One Step Closer", "Breaking the Habit"... Ils sont tous là, sous une nouvelle forme certes, mais avec la même force et intensité.



Dans cette volonté de revenir aux fondamentaux, Linkin Park a pris le parti de réduire la mise en scène à une poignée d'idées élémentaires. Pour ce spectacle, il n'y pas de pyrotechnie superflue, d'aspiration créative démesurée à l'exception de ces deux cubes gigantesques qui surplombent les rockeurs américains. Des stroboscopes et des effets négatifs servent d'habillage sur les différents morceaux mais c'est tout. Pour un groupe de cette stature, ce manque d'ambition est déroutant mais on comprend que Linkin Park cherche avant tout à retrouver l'essence de la musique, à s'imprégner de cette communion avec la foule qui, elle, reste intacte. Le combo "Numb" et "In The End" remporte à ce titre la palme du moment le plus fou du concert, avec une horde de fans ondulant à l'unisson comme une même vague. Et même les récents "Emptiness Machine" et "Heavy Is The Crown" génèrent une ferveur ardente qui fait se lever de son siège jusqu'au dernier rang du plus haut gradin. Preuve que le public, qui brandit les mots « Thank you for this new era » lors du rappel, a définitivement adopté Emily Armstrong et cette renaissance de Linkin Park. In the end, it doesn't even matter.

Setlist du concert de Linkin Park à Paris


1. Somewhere I Belong
2. Crawling
3. Points of Authority
4. Lying From You
5. New Divide
6. The Emptiness Machine
7. The Catalyst
8. Burn It Down
9. Waiting for the End
10. Castle of Glass
11. Joe Hahn Solo
12. When They Come for Me / Remember the Name
13. Over Each Other
14. Lost in the Echo
15. Given Up
16. One Step Closer
17. Lost
18. Breaking the Habit
19. What I've Done
20. Leave Out All the Rest
21. My December
22. Friendly Fire
23. Numb
24. In the End
25. Faint

Rappel :
26. Papercut
27. Heavy Is the Crown
28. Bleed It Out

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