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« It's a woman's world and you're lucky to be livin' in it » scande Katy Perry, en ouvrière et le poing levé, dans son nouveau clip événement "Woman's World", qui marque son grand retour à la dance-pop qui a fait son succès au début des années 2010. Lancée sur les ondes pour préparer le terrain avant l'arrivée du nouvel album de la chanteuse américaine, "143", dont le nom cache un code secret et qui paraitra le 20 septembre, la chanson a réalisé un démarrage en deçà des attentes. Le jour de sa sortie vendredi, "Woman's World" n'a généré que 2,2 millions d'écoutes dans le monde, pointant à la 58ème place des morceaux les plus écoutés sur la plateforme. Pire, aux Etats-Unis, Katy Perry n'a pas intégré le top 100... Une déconvenue commerciale qui se conjugue à un accueil critique tiède pour ne pas dire glacial.



« C'est quoi cet enfer régressif et réchauffé ? » s'interroge The Guardian, qui sort la sulfateuse contre la popstar. « Le retour solo de Perry est une tentative datée d'écrire un hymne féministe sur la façon dont les femmes peuvent vraiment tout avoir. C'est une chanson qui me fait me sentir encore plus stupide à chaque fois que je l'écoute » écrit la journaliste Laura Snapes, qui se demande à quoi bon se mettre à crier « Je suis Katy Perry ! » en fin de vidéo : « Cela ressemble moins à un rugissement de triomphe qu'au cri résonnant de quelqu'un tombant dans un grand ravin ». Note accordée : une étoile sur cinq !

"Dissonance cognitive", "tentative ratée"...

Si beaucoup de fans pointent des similitudes avec la mélodie du tube "Stupid Love" de Lady Gaga, c'est principalement le message de la chanson qui est durement critiqué. "Woman's World" marque en effet les retrouvailles entre Katy Perry et Dr. Luke, producteur de ses plus grands succès comme "Hot n Cold", "California Gurls", "Teenage Dream" ou "Dark Horse". Sauf que depuis leur fructueuse association, Dr. Luke a été accusé de viol par la chanteuse Kesha. Après des années de procès très médiatisés, les deux parties ont conclu à un accord en juin 2023 mais la question demeure : pourquoi Katy Perry a-t-elle voulu retravailler avec lui ? « Il faut un certain niveau de dissonance cognitive pour chanter la force et la fraternité sur un rythme coproduit par un violeur présumé » tance Vulture, qui souligne, ironiquement, que plus d'hommes que de femmes (quatre au total) ont participé l'écriture du morceau, qui se veut "girl power" : « Perry essaie de retourner dans un monde qui n'existe plus ».

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Le magazine Pitchfork poursuit sur la même idée avec un tacle bien senti : « Si Perry était prête à affronter la mauvaise presse inhérente au fait de faire une chanson sur la liberté des femmes avec un agresseur présumé, la chanson ne devrait-elle pas au moins être un banger ? ». Pour Dazed, « "Woman's World" semble avoir été conçu par un comité dans une salle de réunion de Capitol Records dont le seul objectif était d'apparaitre dans "RuPaul's Drag Race" et de générer des commentaires de type "Tu as dead ça" de la part des gays blancs vivant à West Hollywood ».

Cette mauvaise presse promet-elle un destin funeste au nouvel album de Katy Perry ? Dans un live sur son compte Instagram, la popstar de 39 ans a promis que d'autres singles verront le jour d'ici le 20 septembre. Parmi les extraits qu'elle a déjà divulgués figurent "Gimme Gimme" avec 21 Savage, "I'm His, He's Mine" en duo avec Doechii et un titre pop house tubesque intitulé "Lifetime".