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Kalash en interview : "La priorité n'est plus à l'art mais aux résultats"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Pour la sortie de son nouvel album "Diamond Rock", Kalash se confie en interview pour Pure Charts. Il explique le titre de son disque, son rapport aux médias et aux polémiques, son alchimie avec Damso, le manque de rap féminin ou encore le racisme en France. Regardez !
Crédits photo : Capture Pure Charts
Deux ans après le succès de l'album "Mwaka Moon", emmené par le tube avec Damso et écoulé à plus de 100.000 exemplaires, Kalash est de retour avec "Diamond Rock". Un titre qui n'a pas été choisi au hasard puisqu'il évoque le rocher de diamant, en Martinique. « C'est H24 avec moi. Quand on réfléchissait au nom de l'album et qu'on le finalisait, on était juste en face du rocher. On y va souvent. C'est beau comme nom et c'est un rocher magnifique, c'est un hommage. C'est mon endroit préféré (...) J'ai fait la majorité des sons là-bas, ça m'a donné une autre vibe dans l'inspiration » confie l'artiste dans une interview à Pure Charts. Dans une grande maison avec ses collaborateurs, sa famille et ses amis, Kalash a pu tester au jour le jour l'impact de ses sons sur ses proches.

"Il y a une course à la quantité"


Pour ce cinquième album, l'interprète de "Mada" a souhaité être « plus explicite dans (ses) convictions » et a construit ses titres avec une motivation de les défendre sur scène : « Au lieu de penser aux clips, je pensais : "Ce morceau là en tournée ça va être lourd". J'ai beaucoup pensé à l'échange qu'il y aurait sur scène ». S'il regrette « beaucoup » sa vie d'avant, Kalash n'a « pas de problème » avec la célébrité, mais avec les polémiques amplifiées par les médias (nos questions sur son clash avec Booba n'étaient pas les bienvenues), ou encore l'appât des clics, des vues et des streams. « Il y a une course à la quantité, ça doit sortir des projets et des projets. Je n'ai pas de pression car j'aime enregistrer mais c'est au détriment de la musique. Beaucoup de choses sont parfois mises en valeur grâce aux chiffres. La priorité n'est plus à l'art mais aux résultats » lâche celui qui aime partager des sessions avec Damso, comme ce fut le cas encore sur "JTC" et "Praliné" : « On a plein de sons qu'on ne s'est pas précipité de sortir. Si on veut, on pourrait sortir un album en commun, c'est déjà bouclé ».

"La laïcité change en fonction de qui la pratique"


Dans "Polémique", partagé avec Kalash Criminel, Kalash se désole de l'état de la France en évoquant la classe politique, les inégalités et le racisme. Il tousse en prononçant "Liberté, égalité, fraternité". « Je crois en ces valeurs-là mais je n'y crois pas dans ce qu'on vit et dans ce qui est appliqué. En France, la tolérance c'est en fonction de ce que certaines élites décideront. La laïcité change en fonction de qui la pratique. Je ne trouve pas ça fraternel » explique-t-il. Sans fléchir sur son engagement, il regarde vers l'avenir et la date du 23 septembre 2020 où il donne rendez-vous à ses fans pour un concert à l'AccorHotels Arena : « Bercy, c'est un rêve. J'ai déjà fait des concerts dans des salles et moi je disais "merci Bercy". Ce sont des trucs qui sont dans ma tête ».

Regardez l'interview de Kalash :

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